Après l'interdiction à New York de la technique d'étranglement, les autorités françaises viennent de décider d'en faire de même.   

Au lendemain de sa réunion avec les syndicats de police hier, vendredi 12 juin 2020, le ministre français de l’Intérieur a aussitôt publié un communiqué annonçant la suppression de la technique d’étranglement lors d’une interpellation.

"La technique de l’étranglement a été jugée dangereuse par le groupe de travail conjoint dirigé par les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie nationales, chargé en janvier dernier par le ministre de l’intérieur de passer en revue l’intégralité des gestes et techniques d’intervention des forces de l’ordre", explique le communiqué publié sur le site du ministère dirigé par Christophe Castaner.

"Conformément aux préconisations de ce groupe de travail, cette technique, qui consiste à enserrer le cou de manière prolongée afin de réduire l’afflux d’oxygène et limiter le tonus musculaire, ne sera plus enseignée dans les écoles de police", lit-on dans le même document, soulignant qu'elle ne l’est déjà plus en gendarmerie ou dans les rangs de l’administration pénitentiaire.

Quelles méthodes alternatives ?

Les policiers ont accueilli la nouvelle avec une moue d'insatisfaction. Castaner annoncé dans le communiqué qu"un groupe de travail sera chargé d’ici le 1er septembre de déterminer les techniques et moyens matériels de substitution, auxquels les fonctionnaires seront alors formés. Et de conclure : "Parce qu’il a pu y avoir de l’incompréhension parmi les policiers, il convient de préciser que cela ne remet pas en cause, dans les cas de confrontations physiques avec des individus qui opposent une résistance, la possibilité de réaliser une prise arrière de façon à amener l’individu au sol pour le menotter. Quant aux phases de maintien au sol, il sera interdit d’appuyer sur la nuque ou le cou."

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