Marché du médicament : Le Conseil de la concurrence relève les dysfonctionnements

                                                            

Plusieurs dysfonctionnements altèrent la concurrence entre les opérateurs du marché du médicament.

 

Suite à un diagnostic de la situation du marché, le conseil de la concurrence  a émis un avis relevant un bon nombre de dysfonctionnements et comprenant une série de recommandations.

Ces dernières portent sur la vision stratégique future du marché du médicament au Maroc ainsi que les réformes à apporter à son fonctionnement concurrentiel actuel. Dans son avis, le conseil recommande l'élaboration d’une véritable politique nationale du médicament pour répondre aux impératifs de la sécurisation de l’approvisionnement du pays en médicaments et dispositifs médicaux. « Ceci en conformité avec les nouvelles priorités épidémiologiques de la population marocaine, avec le pouvoir d’achat des citoyens et avec les exigences de la qualité et du respect des normes sanitaires universelles », ajoute le communiqué.

Le conseil de la concurrence recommande d’ailleurs au gouvernement de favoriser la création d’un réel écosystème national du médicament, avec une industrie pharmaceutique solide et un système national d’innovation et de formation approprié dans ce domaine. Le Conseil n’oublie pas le cadre institutionnel nécessaire une telle manœuvre.

 

Plus de transparence

 

Pour améliorer la situation de la concurrence sur ce marché spécifique, le conseil appelle le gouvernement à «mener des réformes de structures portant sur la redéfinition des modalités d’organisation du marché du médicament, la refonte en profondeur du cadre juridique organisant ce marché et le développement de nouveaux leviers». L’avis  insiste sur la transparence du système de gestion et de régulation du secteur, notamment au niveau de l'attribution des autorisations de mise sur le marché, la gestion transparente des marchés publics, les modalités de fixation des prix, le contrôle de la qualité, la protection des brevets et le contrôle maitrisé des importations. Pour conclure,  le Conseil recommande  « la mise en place de l’Agence nationale du médicament dotée d’un Observatoire national des médicaments ».