L'UE se met enfin d'accord sur son plan de relance
Le principe de la dette commune a u00e9tu00e9 beaucoup du00e9fendue par la France qui a pu en convaincre l'Allemagne.

 

Il aura fallu 5 jours d'intenses négociations pour que les dirigeants européens, réunis à Bruxelles depuis vendredi, approuvent ce mardi 21 juin 2020 le plan de relance de l'UE.

 

750 milliards d'euros. C'est le montant fixé pour le plan de relance massif que comptent débourser solidairement l'UE pour relancer l'économie de ses pays membres durement touchés par la crise pandémique. Un nouveau principe a été créé pour parvenir à une solution consensuelle: la dette commune.

Les 750 milliards d'euros pourront provenir d'emprunts par la Commission sur les marchés. Cette dette sera remboursée par les 27 pays de l'UE. Il est prévu que l'argent mobilisé soit redistribué sous forme de subventions à hauteur de  390 milliards aux Etats les plus frappés par la pandémie. Les 360 milliards restants seront disponibles pour des prêts, remboursables par le pays demandeur.

"C'est un changement historique de notre Europe et de notre zone euro", a estimé le président français. "Une étape majeure a été franchie.", a affirmé Emmanuel Macron. "En deux mois, nous avons réussi à bâtir un consensus pour que ce plan de relance inédit devienne une décision et donc une réalité", s'est-il félicité lors d’une conférence de presse commune à Bruxelles avec la Chancelière allemande Angela Merkel.

De son côté, Angela Merkel s'est dite "très soulagée" qu'après des négociations difficiles, l'Europe ait montré qu'elle "peut encore agir ensemble". Il s'agit d'"un signal important qui va au-delà de l'Europe", "une réponse à la plus grande crise de l'UE depuis sa création", a-t-elle affirmé.

Selon le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, la France pourra disposer de 40 milliards d'euros de subventions dans le cadre de ce plan de relance européen.

Sur les 750 milliards d'euros mobilisés au niveau européen, dont 390 milliards d'euros de subventions alloués aux Etats les plus frappés par la pandémie, "ça veut dire 40 milliards d'euros de subventions pour la France (...) et surtout qui sont immédiatement disponibles", a affirmé le ministre sur la radio Franceinfo.

Cet accord est l'"acte de naissance d'une nouvelle Europe", a encore dit le ministre français qui a rappelé que "pour la première fois de son histoire, l'Europe accepte de lever de la dette en commun".

(Avec AFP)