US Round Up du vendredi 7 août - Agriculture, #StormIsaias, TikTok/WeChat, Maltraitance des enfants, Enseignement en ligne

 

Déjà perturbée par la guerre commerciale entre Washington et Pékin, l’agriculture américaine a été touchée de plein fouet par la pandémie du coronavirus en dépit des aides fédérales conséquentes.  Environ 580 exploitations agricoles ont été placées sous la protection du chapitre 12 de la loi des faillites au cours de l’exercice clos le 30 juin, selon les données fédérales, soit une hausse de 8% par rapport à l’an dernier…

Agriculture : Faillites en cascade en dépit de l’aide fédérale

Malgré les grosses subventions fédérales, censées atténuer les effets ravageurs de la pandémie du coronavirus sur l’agriculture américaine, et du marasme de l’économie agricole  de plusieurs années, de plus en plus de fermiers américains déclarent faillite, signale The Wall Street Journal.  Par ailleurs, l’administration Trump devrait accorder une aide record aux agriculteurs et éleveurs cette année, estimée à $33 milliards, selon le Food and Agricultural Policy Research Institute. «Les marchés agricoles se portaient déjà très mal, et la pandémie est venue les enfoncer davantage dans le marasme», déplore Paul Swanson, un avocat basé à Oshkosh, dans le Wisconsin. Ce dernier affirme traiter 40 dossiers de faillites agricoles, soit un tiers de plus que l'an dernier. Les éleveurs de porcs ont accusé des pertes estimées à $5 milliards de bénéfices réels et potentiels pour 2020, selon le National Pork Producers Council. En Californie, les entreprises agricoles risquent de perdre jusqu'à $8,6 milliards, selon une étude commandée par la California Farm Bureau Federation. Si l’aide n’est pas prolongée, les revenus agricoles devraient chuter de 12% à $79,4 milliards alors que la dette agricole américaine a atteint plus de $425 milliards cette année, signale le Journal.

Trump attaque TikTok et WeChat

Le président Donald Trump a signé jeudi des décrets interdisant toute transaction avec ByteDance, la société chinoise qui possède TikTok et Tencent propriétaire de WeChat rapporte Politico. Et ce, d’ici le 20 septembre. Trump qui a évoqué des préoccupations liées à la «sécurité nationale», a souligné dans son décret que ces applications «capturent de larges pans d'informations sur ses utilisateurs permettant au Parti communiste chinois d'accéder aux informations personnelles et exclusives des Américains». De sa part, le secrétaire d'État Mike Pompeo a déclaré mercredi que ces applications devraient être retirées des magasins d'applis gérés par Apple et Google. Le Comité des investissements étrangers aux États-Unis avait ouvert une enquête en novembre sur l'acquisition de Musical.ly par ByteDance en 2017 pour $1 milliard. Un deal qui n'a pas été examiné à l'époque, relève la publication. Le décret présidentiel ne laisse à TikTok qu’une mince marge de manœuvre en dehors d'une vente à Microsoft qui reste le principal candidat pour l’acquérir, souligne Politico.

La maltraitance des enfants à l’ère du Covid19

Depuis le début de la pandémie, les employés des services de protection de l’enfance étaient dispensés du dispositif du confinement car ils ont la responsabilité juridique d’assurer la prise en charge d'urgence des enfants maltraités. Ils ont toutefois été poussés par les autorités locales et fédérales d’accomplir leurs tâches depuis leur domicile pour limiter la propagation du virus. Mais les conséquences ne se sont pas fait attendre, à commencer par la Californie dont le taux de pauvreté infantile est le plus élevé aux Etats-Unis, informe The New-York Times. Dans le comté de Fresno, la mort d'un enfant n’a été découverte que plus de 30 jours après. Et tout ce que l'agence de protection de l'enfance a fait c’était de demander à la mère de l’enfant de passer un test de dépistage de drogue. Ce qu'elle n'a pas fait, selon les rapports qui ont d’ailleurs constaté que le décès était du à la négligence des parents. Beaucoup d’enfants maltraités, confrontés à un risque «élevé» ou «très élevé» de nouveaux abus n'ont pas fait l’objet d’une visite pendant des mois, rapporte le NYT. Alors qu’avant la pandémie, le personnel de l’agence à Los Angeles était tenu à rendre visite aux enfants victimes de violence dans les cinq jours suivant le signalement de l’abus, désormais, cela leur prend 10 jours. «Nous sommes dans un territoire totalement inconnu et cela me préoccupe énormément», déplore Bobby Cagle, le directeur de l'agence de protection de l'enfance du comté de Los Angeles.

Illinois – Enseignement en ligne, oui mais pas en pyjamas

L'enseignement à distance présente en théorie un grand avantage pour les étudiants: On s’habille comme on veut. Mais pas à Springfield, dans l'Illinois, où les responsables du district scolaire interdisent les pyjamas pendant les cours en ligne. Les étudiants doivent être assis à leur bureau ou une table et non au lit,  indique le manuel des écoles publiques de Springfield, consulté par The Washington Post. Leurs caméras Web doivent être braquées vers le visage, et non  vers " une autre partie de la pièce". Les étudiants doivent toujours se conformer au code vestimentaire du district, qui interdit les vêtements «trop larges», les pantalons troués au-dessus du genou, les pantoufles, les chapeaux et les pyjamas. Si certains parents conviennent qu’un code vestimentaire adapté à l’école peut aider les enfants à avoir le bon état d’esprit pour apprendre, d’autres ont par contre remis en question les priorités du district. Quant aux enseignants, ils ne sont pas nécessairement en désaccord. Aaron Graves, le président de la Springfield Education Association, a souligné que «La question du pyjama est vraiment le dernier de nos soucis», ajoutant que l’essentiel c’est de s'assurer que les enfants reçoivent une bonne éducation «qu'ils soient en pyjama ou en smoking ». Le district a par ailleurs confirmé que la politique sera appliquée au cas par cas, relève le WP.

#StormIsaias - Panne de courant à New-York

Plus de 40,000 New-yorkais ont été privés de courant à Manhattan ce vendredi matin à la suite d'une série de coupures dans divers quartiers, selon Con Edison - la compagnie d’électricité desservant New-York, informe Fox News. "Nous examinons un problème sur notre système de transmission qui a causé l’interruption de l’alimentation électrique sur trois réseaux de Manhattan vers 5 h 13 ce matin", a expliqué la compagnie dans un communiqué, avant de préciser que "L'approvisionnement a été rétabli dans les réseaux de l'Upper West Side de l’arrondissement, du quartier de Harlem ainsi que dans l'Upper East Side." Alors que dans certains quartiers, le courant a été rétabli 20 minutes après, plus de 28,000 clients disaient toujours être sans électricité notamment dans l'arrondissement de Queens, et plus de 12,000 dans les arrondissements de Staten Island et du Bronx, en grande partie à la suite de l’ouragan Isaias. L'électricité devrait être rétablie d'ici dimanche à 23 heures -- au plus tard selon la compagnie. «Les équipes travaillent d’arrache pied pour la restauration du courant  à tous les clients touchés par #StormIsaias», a tweeté Con Edison.