US Round Up du mardi 11 août - Uber/Lyft, Chicago, Secret service, Allocation chômage, Salles de sport

 

Alors que le centre ville de Chicago était pris d’assaut par des centaines de pilleurs, plus de 100 personnes ont été arrêtées lundi après une nuit de pillage et de troubles dans le quartier commercial de Magnificent Mile et dans d'autres parties de la ville. Selon les autorités policières, 31 fusillades dont trois homicides ont eu lieu au cours du week-end dans la ville qui a enregistré 450 homicides cette année, contre 291 à la même période l'an dernier, soit une hausse de 55% …

Chicago – Pillages, violence, et plus de 100 arrestations

Les habitants de Chicago devraient s’armer de courage en prévision d’une escalade de troubles et de violence suite à une série de pillages et de destructions par des centaines d’individus répondant aux appels des médias sociaux, signale The Wall Street Journal. Les pilleurs se sont abattus de nuit sur le quartier commercial de Magnificent Mile, et d'autres centres commerciaux après des échanges de tirs entre la police et un individu qui, selon les agents, avait tiré en premier. Les scènes de chaos ce lundi dans plusieurs quartiers de Chicago renvoient aux scènes chaotiques qui ont suivi le meurtre de George Floyd : vitres brisées dans les petits magasins et les grandes surfaces, des routes fermées à la circulation pour contenir la violence et une présence renforcée de la police dans les quartiers touchés en déployant 400 agents supplémentaires. Et le WSJ de préciser que les fusillades à Chicago sont en hausse d'environ 50% depuis le début de l'année par rapport à l’an dernier.

La police de DC détient la vidéo de l’intervention des services secrets près de la Maison blanche

La police métropolitaine de Washington, DC détient une vidéo de surveillance de la fusillade qui a éclaté lundi près de la Maison Blanche, a appris Fox News. Mais on ne sait pas si, à ce stade, ces enregistrements seront publiés. De leur côté, les services secrets ont raconté en détails la scène dans un tweet lundi soir. « Un homme de 51 ans se serait approché d'un officier des services secrets en uniforme qui se tenait au coin de la 17e rue et de Pennsylvania Avenue près de la Maison Blanche. Le suspect a dit à l'officier qu'il avait une arme et, s’élança vers lui, sortant un objet de ses vêtements. Il a ensuite pris la position de tireur comme s’il avait l’intention de tirer. Et l’officier des services lui a alors tiré une balle dans le torse, ", précise le tweet. L’incident a eu lieu lundi après-midi, quelques minutes après le début de la conférence de presse du président qui a été ensuite escorté loin du pupitre par sa garde rapprochée. «J'ai tellement confiance en ces gens», dit Trump en tenant à rendre hommage aux services secrets.

Californie : Les chauffeurs d’Uber et Lyft requalifiés en salariés

A Oakland, un juge californien a ordonné lundi à Uber et Lyft de considérer les chauffeurs comme des salariés et non comme des sous-traitants. Une décision qui constitue une victoire historique pour l’Etat de Californie dans sa lutte contre la « gig economy », ou l’économie à la tâche, rapporte Politico. Après que l'État a ratifié une loi contraignant les employeurs de considérer le statut d’employé au lieu de celui de sous-traitant pour leur personnel, le procureur général de Californie Xavier Becerra et les avocats de la ville ont poursuivi les deux leaders du VTC cette année, affirmant qu'ils violaient la loi californienne. Par ailleurs, le juge de la Cour supérieure de San Francisco, Ethan Schulman, a souligné que «le statu quo empêche les chauffeurs d'Uber et de Lyft de bénéficier des protections sociales de base». «Alors que ce changement de statut va sûrement leur coûter cher pour restructurer leurs entreprises, ces coûts deviennent nécessaires pour mettre leurs pratiques en conformité avec la loi californienne», écrit Schulman dans la décision de 34 pages, consultée par Politico.

Allocation chômage – La patate chaude 

Même si le président Trump a promis de soutenir les dizaines de millions de chômeurs américains dont l’allocation chômage de $600, essentielle à leur survie, a expiré fin juillet, on ne sait à quelle vitesse les États seraient en mesure de mettre sur pied un nouveau système de financement pour distribuer l'aide sous « l’executive order » de Trump, s’interroge The New-York Times. Le locataire de la Maison blanche a déclaré lundi qu' «il y’a beaucoup d'argent pour beaucoup de gens», en affirmant que pour ce faire, il avait chargé Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor, d'agir le plus rapidement possible dans ce sens. Mais on ne sait toujours pas si l’aide au chômage se concrétisera si des poursuites étaient engagées pour contester la légalité des mesures exécutives du président. De son côté, le gouverneur de New-York, Andrew M. Cuomo a indiqué que la directive de M. Trump – qui selon lui relève du pur fantasme - coûterait à son État près de $4 milliards d'ici la fin de l'année. Même certains gouverneurs républicains ont affirmé que l' « executive order » risque de mettre à rude épreuve leurs budgets et craignent que la procédure ne prenne des semaines avant que les dizaines de millions d'Américains au chômage puissent toucher leurs allocations, note le NYT.

 «C’est un style de vie »: les salles de sport refusent de fermer en Californie

Tout d'abord, les autorités sanitaires de San Diego ont envoyé à Shawn Gilbert une lettre de mise en demeure, l'avertissant de fermer toutes ses activités en salle au Boulevard Fitness et de se conformer au règlement local. Ensuite, la police s'est présentée à la salle de gym de 900M2  où des dizaines de clients s’entraînent à l'intérieur sans masque ni distanciation sociale. Lorsque les autorités lui ont donné un nouvel ordre jeudi de fermer immédiatement, Gilbert a refusé. Et des dizaines de personnes s’apprêtaient lundi à reprendre leurs exercices à l'intérieur de la salle au milieu de la pandémie du coronavirus. «Je dois suivre mon cœur», a répliqué Gilbert, ajoutant que «s'entraîner dans une salle de gym,  n’est pas qu’une histoire de musculation… C’est un style de vie. Vous ne pouvez pas nous l'enlever », relate The Washington Post. A l’instar des bars et des salons de beauté, les propriétaires de salles de fitness en Californie ont endossé le rôle des derniers fantassins de la résistance modeste mais récalcitrante contre la fermeture des entreprises, signale le WP.