Affaire Charlie Hebdo: Le procès débute enfin dans un sinistre contexte
Les massacres perpu00e9tru00e9s notamment contre Charlie Hebdo ont suscitu00e9 une vague mondiale de solidaritu00e9 avec les victimes et d'indignation contre les terroristes.

Le procès des quatorze terroristes qui sont poursuivis dans l'affaire Charlie Hebdo s'ouvre ce mercredi 2 septembre à Paris. Cinq ans après les attaques meurtrières ayant coûté la vie à 17 personnes, l'émotion reste vive. 

Les massacres en série perpétrés du 7 au 9 janvier 2015 sont encore présents dans tous esprits. Ces trois jours ont connu l'assassinat de 17 personnes dans des attaques coordonnées qui avaient ciblé le journal satirique Charlie Hebdo, des policiers, ainsi qu’un magasin Cacher à Paris. Elles avaient crée l’émoi en France et suscité une vague de condamnation et de solidarité internationale.

Cinq ans après ces trois jours d'horreur, le procès des assassins est de leurs complices, 14 au total dont 3 seront absents du procès, débute aujourd'hui à Paris dans le triste contexte de la crise sanitaire qui en retardé l'ouverture.

Un dispositif sécuritaire et sanitaire d’ampleur a été mis en place pour ce procès dont la tenue a été retardée de cinq mois en raison de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Coronavirus.

Contrairement aux autres procès d’assises, l’audience ne se déroulera pas dans l’historique Palais de justice de l'île de la Cité, mais dans le nouveau tribunal judiciaire, près de la porte de Clichy, et ce pour des raisons de logistique.

Par ailleurs, le procès sera entièrement filmé, une première en matière de terrorisme. Le parquet national antiterroriste en avait fait la demande en juin dernier en vertu de l’intérêt de ces audiences "pour la constitution d"archives historiques de la justice".

Outre la salle principale, dédiée aux audiences, quatre pièces seront dévolues aux retransmissions du procès et seront accessibles aux parties civiles, aux avocats et à la presse. Le public, en nombre limité, pourra également avoir accès à la retransmission dans l’auditorium du tribunal judiciaire spécialement réservé à cet effet.

Ce procès doit, selon le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard, permettre "d’approcher la vérité". Il s’agit d’un "procès pour l’histoire compte tenu du retentissement" de ces crimes, a-t-il souligné lundi sur France Info.

Le délibéré devrait être rendu le 10 novembre. En attendant, au premier jour du procès, Charlie Hebdo a choisi de republier les mêmes caricatures, "mobile du crime" odieux perpétré par les terroristes.

 

Avec AFP