US Round Up du mercredi 2 septembre - McDonald's, Dr. Scott Atlas, Jacob Blake, Covidivorce, Tennessee

Suite à la plainte déposée par un groupe d’anciens franchisés noirs contre McDonald’s, la chaîne de restauration rapide américaine nie catégoriquement les allégations et défend son engagement en faveur de la diversité et l’égalité des chances y compris pour ses franchisés, salariés, et fournisseurs …

McDonald's poursuivi pour discrimination raciale

Plusieurs dizaines d’anciens franchisés noirs de McDonald’s Corp. (MCD -0,39%) ont déposé une plainte contre la chaîne de restauration rapide l’accusant de leur avoir injustement attribué des établissements moins performants, rapporte The Wall Street Journal. En effet, la plainte déposée lundi soir auprès d’un tribunal de l’Illinois accuse McDonald’s d’avoir orienté les franchisés noirs vers des restaurants situés dans des zones moins prisées pendant des années. Ces établissements "voués à l’échec affichaient souvent des ventes à faible volume et des coûts d'exploitation élevés", selon le procès. Et le WSJ de préciser que les ventes annuelles des franchisés noirs s’établissaient à $2 millions par restaurant contre $2,7 millions, la moyenne nationale pour l’ensemble des franchisés. Résultat : Une bonne partie des 52 franchisés dans 18 États dont la Géorgie, le Texas et New-York ont déposé le bilan au cours des quatre dernières années. McDonald's qui réfute ces accusations a déclaré dans un communiqué : "Nous sommes convaincus que les faits montreront à quel point nous sommes attachés à la diversité et à l'égalité des chances au sein du système McDonald's, que ce soit pour nos franchisés, nos fournisseurs ou nos employés», note le Journal.

Trump compare les tirs sur Jacob Blake à un coup manqué au golf

Grand amateur de golf, le président américain a comparé lundi les policiers qui ont tiré 7 balles dans le dos du jeune Afro-américain à un golfeur qui «s'étouffe» ou « choke », un terme de golf désignant le coup raté par un golfeur alors qu’il est tout proche du trou, rapporte Politico. Ce fut lors d’une interview avec Laura Ingraham sur Fox News que Trump a déploré le fait que certains policiers « craquaient » sous la pression, et qu’il étaient «assiégés» dans un contexte marqué par des tensions raciales. «Ils peuvent faire 10,000 bonnes actions. C’est ce qu'ils font. Mais il suffit d’une pomme pourrie pour tout gâcher ». "Ils craquent et prennent des mauvaises décisions », poursuit  Trump, faisant référence à l’agression de Jacob Blake par la police à Kenosha, dans le Wisconsin. « Tirer sur le type, tirer sur le type dans le dos plusieurs fois, je veux dire, est-ce qu’il n’aurait pas pu faire autrement ? Est-ce qu’il n’aurait pas pu lutter ?, s’est-il interrogé, avant de tempérer, face à la journaliste visiblement gênée : "Je veux dire, en même temps, il aurait pu vouloir se saisir d’une arme et c’est un gros truc là. Mais ils "craquent”. Comme dans un tournoi de golf, ils ratent un "putt” d’un mètre », relève Politico.

Covid19 - Le nouveau conseiller de Trump mise sur l’immunité du groupe

Dr. Scott Atlas

Le Dr. Scott Atlas qui a l’oreille du président depuis plusieurs semaines, exhorte le gouvernement à suivre le modèle suédois, laissant le virus se propager au sein de la population tout en prenant les mesures nécessaires pour protéger les personnes vivant dans des maisons de retraite et d’autres populations vulnérables, informe The New-York Times. Le nouveau conseiller du président en matière de lutte contre le coronavirus qui a également remis en question le port du masque, a fait valoir que les enfants ne peuvent pas transmettre le coronavirus et que le rôle du gouvernement n'est pas d'éradiquer le virus mais de protéger ses citoyens les plus vulnérables pendant que Covid-19 poursuit sa course. De tels propos, à la fois idéologiques et contestés scientifiquement, ont propulsé le Dr Atlas - neuroradiologue et membre du think-tank conservateur Hoover Institution - à la Maison Blanche, où il fait pression pour remodeler la réponse de l'administration Trump à la pandémie, souligne la publication. «Il a plein de bonnes idées», a déclaré M. Trump aux journalistes lors d'un briefing à la Maison Blanche le mois dernier, accompagné de son nouveau conseiller. "Et il pense que ce que nous avons fait est vraiment bien. Maintenant nous allons porter notre plan à un niveau supérieur", affirme le président.

Covid19 - Les trois quarts des prisonniers sont contaminés dans le Tennessee

Dans l’Etat du Tennessee, plus de 1000 détenus et les trois quarts de la population d'une prison ont été testés positifs pour le coronavirus, ont annoncé mardi les autorités, citées par The Washington Post. Les responsables des services correctionnels de l'État ont procédé à des tests de dépistage de masse au centre correctionnel South Central, géré par l'opérateur privé CoreCivic, après que plusieurs détenus et membres du personnel ont commencé à présenter des symptômes. La prison qui abritait 1511 détenus à la fin juillet a effectué 1410 tests la semaine dernière dont 1144 se sont révélés positifs, portant le taux de positivité de l’établissement à plus de 80%. Selon CoreCivic, seuls 10 détenus au South Central présentaient des symptômes du virus. Par ailleurs, le nombre total d'employés testés positifs dans les établissements pénitentiaires de l'État a dépassé 300 ce mardi, a rapporté le Tennessean. On y a recensé à ce jour plus de 108,000 cas parmi les détenus dont au moins 928 sont décédés, selon le même média.

Le taux du Covidivorce flambe !  

Selon Fox News, les taux de divorce ont bondi aux États-Unis pendant la pandémie du coronavirus. La cohabitation forcée en continu dans un espace limité depuis des mois a favorisé les prises de bec et les conflits entre les couples. Ainsi les demandes de divorce ont enregistré une hausse de 34% de mars à juin par rapport à 2019. Le stress, le chômage, les contraintes financières, le décès d'un parent, la maladie, la scolarisation on-line des enfants, les troubles mentaux, ont pesé sur les nerfs des couples tout en mettant une pression considérable sur leur quotidien sous le même toit, précise le média. Le taux des séparations a culminé le 13 avril - à peu près 15 à 20 jours après le début du confinement. «Cette hausse coïnciderait  avec ce que les professionnels de la santé appellent ‘ la phase de désenchantement’ - le moment où l’optimisme se transforme en démotivation, et où le stress augmente provoquant des réactions négatives », explique Fox News, soulignant que le coût économique et les règlements de divorce ont également grimpé en flèche. «Il est fort possible que les taux de divorce continuent de grimper à mesure que les troubles économiques, financiers, sociaux, institutionnels et psychologiques liés au Covid-19 persistent », prévient Legal Templates.

Jamila Arif