Réchauffement climatique : Le pire scénario se réalise

 

Ce que les scientifiques craignaient, survient et plus tôt que prévu de surcroit : Le niveau de la mer ne cesse de monter. Il augmentera d’un mètre d’ici 2100 en menaçant la survie humaine…

Hayat Kamal Idrissi

En Antarctique, au Groenland  et partout dans le monde, les glaces fondent d’une manière effrénée. Le phénomène survient en effet à des vitesses égales à celles prévues par le pire scénario de réchauffement climatique envisagé par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) (5ème Rapport, 2014). Ce sont là les conclusions d'une étude réalisée par les chercheurs de l’université de Leeds (Royaume-Uni).

Pour rappel, depuis le début de surveillance des glaces polaires par satellites, dans les années 1990, la fonte de l'Antarctique a causé l’élévation du niveau de la mer de 7,2 millimètres et le Groenland, de 10,6 millimètres. Les mesures les plus récentes montrent une élévation du niveau de la mer de quatre millimètres par an. Si jusqu'à récemment, l'élévation du niveau de la mer était principalement due à l'expansion thermique et à l’augmentation de température, il en est autrement depuis cinq ans. La fonte des glaces ( polaires ou de montagne) est devenue la cause première de la montée des eaux. Ceci en « dépassant les modèles climatiques que nous utilisons pour nous préparer aux conséquences du réchauffement », explique alors Tom Slater, l’un des chercheurs à l’origine de cette nouvelle étude.

Inondations et sécheresse

Des affirmations alarmantes et annonciatrices de phénomènes et de catastrophes naturelles. D’après les chercheurs, « C'est suffisant pour doubler la fréquence des inondations dans plusieurs grandes villes côtières. Ceci en exposant plus de16 millions de personnes de plus à ce type d'événement climatique potentiellement dévastateur ».

Au niveau mondial, les glaciers sont les premières victimes du réchauffement climatique et des émissions des gaz à effet de serre. Une étude menée par l'Université de l'Ohio, aux États-Unis, et publiée mi-août dans la revue Nature, indique que la fonte de la calotte glaciaire du Groenland, l’immense île constituée à 85 % de glace, aurait atteint « un point de non-retour ». Rappelons que les glaciers sont avant tout des réserves d'eau capitales surtout en période de sécheresse. Avec cette fonte accélérée, les êtres humains sont en train de risquer leur sécurité hydrique mais surtout  leur survie.