Le Kosovo et la Serbie rappelés à l’ordre par l’UE
Donald J. Trump, le President serbe Aleksandar Vuu010diu0107 et le premier ministre du Kosovo Avdullah Hoti, u00e0 la maison blanche.

La politique du président américain Donald Trump a chamboulé le monde. Après l’accord historique entre les Emirats arabes unis et Israël, Trump a réussi à rallier la Serbie et le Kosovo au mouvement de normalisation. Mais l’Europe ne voit pas les choses de la même manière.

Vendredi dernier, le président serbe Aleksandar Vučić et le Premier ministre du Kosovo Avdullah Hoti ont signé un accord économique à la Maison Blanche. L'accord prévoyait la normalisation complète des liens entre Israël et le Kosovo à majorité musulmane, ainsi que l’ouverture des ambassades des deux pays à Jérusalem, rapporte le Jérusalem Post. La Serbie et le Kosovo ont également accepté de mettre le Hezbollah sur leur liste des organisations terroristes. L’Europe est dans tous ses états.

«Puisque le Kosovo et la Serbie ont identifié l'adhésion à l'UE ou l'intégration à l'UE comme leur priorité stratégique, l'UE s'attend à ce que les deux agissent conformément à cet engagement afin que la perspective européenne ne soit pas compromise», a déclaré mardi 8 septembre, Stano Peter Stano, le parte-parole des Affaires étrangères de l’UE.

En tant que pays déjà en pourparlers pour rejoindre l'UE, la Serbie devrait en particulier «s'aligner progressivement» sur les positions de politique étrangère de l'UE, a-t-il ajouté. 

Reste à savoir si les deux pays écouteront et s'ils auront encore envie de pour suivre les négociations pour rejoindre l'UE.

Mouvement de fond

La Serbie est en cours d'adhésion à l'UE depuis 2009 et ne devrait pas achever les négociations avant 2025. Sa non-reconnaissance du Kosovo, qui reste officiellement la politique de la Serbie même après l'accord, a été un obstacle majeur à l'adhésion à l'UE. Cinq autres États membres ne reconnaissent pas le Kosovo, qui a déclaré son indépendance en 2008.

La Serbie n’est pas non plus en accord avec la politique de Bruxelles à l’égard de la Russie, ce qui constituera probablement un défi plus important pour son adhésion que ses positions sur Israël, a déclaré une source européenne.

Qu’importe la position de l’Europe. Le mouvement de rétablissement des relations avec Israël se poursuit. En Afrique, le Tchad et le Soudan se disent prêts à coopérer avec l’Etat hébreu et les Etats-Unis annoncent que plusieurs autres pays seraient prêts à sortir de l’ère du boycott.