Affaire Omar Radi: Hafsa Boutahar dénonce l'impartialité d'un média français et d'une ONG américaine
Tweets de Hafsa Boutahar du00e9nonu00e7ant la tentative de manipulation dont elle affirme avoir fait l'objet.

 

 

Victime de viol de la part du journaliste Omar Radi, Hafsa Boutahar vient de jeter un nouveau pavé dans la mare. 

Victime de viol de la part du journaliste Omar Radi, Hafsa Boutahar vient de lâcher deux nouvelles bombes. L'une concerne une grave tentative de manipulation et l'autre m

Hafsa Boutahar révèle, via Tweeter, avoir été victime d’un traitement journaliste raciste de la part d’un média français. Elle se demande si elle s’appelait Jacqueline, est-ce qu’elle aurait été traitée de la même manière ?

Terminant son tweet incendiaire par cette interrogation, elle appuie ses accusations par des captures d’écran des échanges qu’elle a eus avec le média dont elle dénonce la méthode non éthique utilisée par ses journalistes avec elle.

Pour rappel, Hafsa Boutahar avait porté plainte, pour viol, contre le journaliste et co-fondateur du Desk Omar Radi. Ce dernier est poursuivi en état d’arrestation dans cette affaire qui pourrait donner lieu prochainement à de nouveaux rebondissements.

Si Hafsa Boutahar crie à la manipulation face à un média français, elle crie aussi à la partialité dont vient de faire preuve à son encontre Human Rights Watch (HRW). Cette ONG, sensée être neutre, a pris fait et cause pour Radi contre sa victime. C’est ce qui ressort de son communiqué publié la veille de la comparution de Radi devant la justice pour répondre aux nombreuses accusations, dont celles de viol.

Ce procédé est semblable à celui d’Amnesty, visant à faire pression sur la justice marocaine. Une tactique que le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire marocain a dénoncé récemment en rappelant des règles de base de droit, à ceux qui sont sensés défendre les droits de l’Homme.

Dans son communiqué, HWR estime qu’Omar Radi est «emprisonné abusivement pour des accusations qui semblent fragiles et politiques». Pour défendre sa thèse, l’ONG va jusqu’à déformer des détails de l’affaire de viol dont est accusé Radi, comme l’a révélé notre confrère le360.

HWR tombe dans son propre piège

«Le témoignage que [Imad] Stitou [un collègue de l’accusé et de la plaignante au site Ledesk, Ndlr] a fourni plus tard à la gendarmerie était conforme au récit de Radi, comme l’accusatrice elle-même l’a reconnu dans une interview». Par ces allégations, HRW laisse entendre que Hafsa Boutahar aurait avoué que sa relation sexuelle avec Radi était consentie.

Puisque l'interview dont il s"agit a été publiée par Le360, ce site a rétabli la vérité en republiant la partie que l’ONG cherche visiblement à exploiter :

«Elle dit avoir repris ses esprits quand celui-ci lui dit: "laisse-toi faire, je vais appeler Imad pour qu’on fasse un plan à trois".

Imad Stitou, pense-t-elle, est endormi, car à aucun moment il n’a bougé pendant l’acte, bien que celui-ci ait déclaré aux autorités «qu’il était bien éveillé, qu’il regardait la scène et qu’il a affirmé que la relation était consentie». Fin de l’extrait.

Où est l’aveu dans cette déclaration ? Au contraire, ces révélations montrent la violence du viol qui a été en plus perpétré sous le regard d’une tierce personne.

 

Hafsa Boutahar met à nu HRW

Hafsa Boutahar a contacté HRW aussitôt le communiqué  de cette ONG publié. C’est son directeur par intérim pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Eric Goldstein, qui lui a répondu.

«Melle Hafsa, personne ne parle d’aveu dans ce paragraphe, nous disons que vous avez reconnu que Stitou était d’accord avec Radi –ça ne veut pas dire que l’un ou l’autre a raison, juste que c’est un fait que vous avez établi», lui écrit-il dans son message de réponse.

La victime n’en revient toujours pas. Pour elle, l’ONG l’a condamnée à la place de son violeur. Elle déplore que les auteurs du communiqué n’aient même pas pris la peine de la contacter pour qu’elle puisse s’expliquer. «Pour des raisons politiques ou autres qui vous concernent, vous avez défendu le bourreau sans même daigner recueillir les arguments de la victime», écrite-t-elle à Goldstein.

«Je pensais que HRW défendait les droits des sans-droits. Malheureusement je constate le contraire», regrette-t-elle dans une déclaration à notre confrère le360.