Nasser Bourita : "Le Roi Mohammed VI veille à soutenir le dialogue inter-libyen sans imposer de solutions"
Le ministre des Affaires u00e9trangu00e8res, de la Coopu00e9ration africaine et des Marocains ru00e9sidant u00e0 lu2019u00e9tranger, Nasser Bourita lors de son passage sur Ky News Arabia.

 

Dans un entretien accordé à "Sky News Arabia", le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a réexpliqué l'esprit de la médiation marocaine dans le processus de réconciliation libyenne. 

 

Les instructions du Roi Mohammed VI concernant le dialogue inter-libyen qu’accueille le Maroc sont claires et consistent à soutenir les parties libyennes dans le dialogue sans toutefois imposer de solutions, a tranché Nasser Bourita.

Toute ingérence extérieure dans la question libyenne aura des répercussions sur l’Afrique du Nord et sur le Maroc, tout comme les activités croissantes des groupes terroristes, a -t-il réinsisté.

La politique étrangère adoptée par le Royaume, sous le leadership du Roi Mohammed VI, est "basée sur la clarté, l’ambition et la transparence avec n’importe quel pays", a enchainé Bourita.

"Le Maroc a interagi avec la volonté des Libyens de dialoguer, et ils ont eux-mêmes choisi de se réunir à Bouznika", a-t-il souligné, ajoutant que le Royaume soutient une solution pacifique au dossier libyen, l’arrêt de l’ingérence étrangère et l’unité du pays.

Les résultats sont déjà là

Le ministre a passé en revue les résultats obtenus au cours des sessions du dialogue inter-libyen de Bouznika, notamment les accords conclus sur les critères et les mécanismes pour occuper les postes de souveraineté, prévus par l’article 15 de l’Accord politique libyen de Skhirate, signé en décembre 2015.

Abordant la question de l'émigration, Bourita a signalé l’existence d’une exagération médiatique et d’une exploitation politique de cette question par les pays européens, faisant observer que seuls 1,5 million d’Africains sont concernés par l’émigration clandestine dans le monde, dont 20% voyagent en Europe, soit 0,5% du volume de l’immigration mondiale.

Le ministre a estimé que l’émigration clandestine implique une responsabilité partagée entre les pays d’origine, de transit et d’accueil, mettant l’accent sur la nécessité de lutter contre les réseaux migratoires plutôt que de criminaliser les immigrés.

"Le Maroc assume ses responsabilités liées au dossier d’immigration", a-t-il assuré, rappelant que la politique adoptée par le Royaume dans ce domaine a permis de régulariser la situation de plus de 50.000 immigrés subsahariens.

 

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