le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin : "La coopération franco-marocaine est nécessaire"
Le ministre de l'Intu00e9rieur franu00e7ais ru00e9pondant aux questions des journalistes u00e0 l'issue de sa rencontre avec son homologue marocain

La coopération et le partenariat entre le Maroc et la France, deux pays plus qu'amis, est nécessaire, a affirmé, vendredi à Rabat, le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Commençant sa première visite au Maroc, jeudi 15 octobre 2020, par une petite promenade au Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain, le ministre français de l'Intérieur a salué à cette occasion le grand effort mené par  le Roi Mohammed VI pour promouvoir la culture et l'ouverture culturelle.

Ce vendredi 16 octobre, Gérald Darmanin s'est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita et le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit.

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Drogue, migration, antiterrorisme, recrutement des imams ont figuré au centre des entretiens menés par les ministres marocain et français de l'Intérieur.

"Nous avons pu travailler sur plusieurs sujets touchant à la sécurité nationale et à la lutte contre le terrorisme", a déclaré Darmanin après une rencontre à Rabat avec son homologue marocain Abdelouafi Laftit.

Concernant la lutte contre le trafic de stupéfiants, le ministre a indiqué que des échanges étaient en cours en vue d'un accord entre les deux pays.

"La France elle-même doit faire davantage pour protéger le Maroc de trafics qui partent de l'Europe (...) singulièrement pour les produits psychotropes et les drogues de synthèse", a indiqué Darmanin.

Concernant l'immigration clandestine, le ministre a notamment évoqué la question des mineurs isolés, leur identification et leur suivi.

Lorsque les migrants "sont majeurs, nous avons convenu qu'il était normal de continuer, malgré la crise du Covid, à ce qu'ils reviennent sur le territoire marocain, et lorsqu'ils sont mineurs, de continuer à (les) protéger et pouvoir les ramener quand on le peut, auprès de leur famille au Maroc ou dans des centres éducatifs marocains", a-t-il dit.

Jusqu'à présent, aucun pays européen n'a réussi à mettre en place des mécanismes de retour des mineurs, ceux-ci étant protégés par plusieurs textes, à commencer par la Convention internationale des droits de l'enfant.

Au cours de sa visite, Darmanin devait aussi discuter de l'organisation du culte musulman en France et du recrutement des imams, thèmes inscrits dans un projet de loi destiné à contrer le "séparatisme islamiste".

"Il s'agit de voir comment nous pouvons améliorer les choses et comprendre les contraintes de chacun", a-t-il relevé.