Rap Halal. Le nouveau prosélytisme est né

Nouvelle tendance musicale en Egypte. Un jeune cheikh âgé de 41 ans, fredonne du rap « halal » en mélangeant pop et louanges au prophète. Une tentative de prosélytisme moderne?

 

Assis sur un banc rustique, Cheikh Touhami à l’apparence tendance et ultra branchée, il veut ainsi séduire par son rap halal la jeunesse égyptienne.

Le cheikh entonne des chants sacrés en mêlant musique orientale et occidentale dans son école du Caire où ses élèves viennent apprendre l’art de «l’inchad» (le chant sacré).

 

 

En associant la langue arabe classique au Rock, à la Pop,  à la House Music et au Rap, l’artiste espère «la faire parvenir à tous», notamment à la jeunesse locale et internationale. Les véhicules traditionnels de la religion s’étant essoufflés, ils ne correspondent plus aux désirs des jeunes, plus attirés par des sonorités modernes. Le Cheikh veut ainsi les suivre dans leurs choix musicaux.

 

Game of thrones 

 

 

Mixant chant traditionnel et sonorités modernes, l’artiste souhaite que l’inchad «redevienne un art humaniste» et dépasse le cadre religieux. Il bouscule pour cela  les codes et introduit dans ses cours de récitation, des mélodies peu orthodoxes comme le générique de la série phénomène «Game of Thrones». «J’ai mêlé l’art du chant religieux traditionnel à des touches d’autres musiques occidentales et orientales» a-t-il déclaré.

Un rapprochement qu’il a déjà opéré pour la première fois en 2017 lors de sa participation à «Origin», un album de musique du monde primé aux Global Music Awards, où figurent trois morceaux d’«anachids» (chants sacrés) contemporains !

 

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