Terrorisme islamiste. La tâche d’huile atteint la Corée du Sud
Mosquu00e9e de Su00e9oul. Les musulmans sont une petite minoritu00e9

La communauté musulmane est extrêmement minoritaire dans ce pays de 51 millions d'habitants. La Fédération musulmane de Corée avait en octobre affirmé à Yonhap qu'il y avait

Selon les données de 2018, il y’aurait 60.000 musulmans sud-coréens et 200.000 musulmans étrangers en Corée du Sud. Une minorité dans ce pays de 51 millions d’habitants. Et pourtant le pays fait l’expérience de l’islamisme radical.

Deux personnes ont été arrêtées en Corée du Sud pour avoir placardé sur un mur de l'ambassade de France cinq tracts menaçants appelant au respect des musulmans, a annoncé lundi la police sud-coréenne, rapporte l’AFP.

Ces messages, ciblant notamment Emmanuel Macron, étaient apparus le 1er novembre, alors que le président français essuyait un flot de critiques de certains membres de la communauté musulmane pour avoir défendu la liberté de caricaturer le prophète de l'islam, lors d'un hommage national au professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste le 16 octobre en France pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.

"Ne méprisez pas les musulmans", "Ne détruisez pas notre religion", "Ceux qui pointent un couteau vers nous seront tués par un couteau", indiquaient notamment les messages accrochés sur l'ambassade, selon la police sud-coréenne.

Sur un des tracts, apparaissait une photo d'Emmanuel Macron barrée d'une grosse croix rouge, selon la police.

Les deux personnes âgées de 25 ans ont été interpellées après que le tribunal du district ouest de Séoul eut émis ce week-end un mandat d'arrêt à leur encontre. On ignore le nom et la nationalité des suspects, qui ont été placés en détention provisoire, le tribunal s'inquiétant d'un risque de fuite s'ils étaient laissés en liberté.

La police "enquête sur la relation entre les deux suspects, les raisons de leurs actes et leur éventuel lien avec le terrorisme", a déclaré à l'agence Yonhap le chef de la police de Séoul, Jang Ha-yeon, qui a aussi précisé que les autorités réévaluaient les mesures de sécurité autour des missions diplomatiques dans la capitale.