US Round Up du mardi 10 novembre - Mitch McConnell, Trump/Pfizer, Covid19 Task force, Sondages, Aya Branch

 

Le laboratoire américain Pfizer a annoncé lundi 9 novembre que son vaccin développé conjointement avec l'allemand BioNTech est efficace à 90% pour lutter contre le Covid-19. Alors que Joe Biden y voit un signe d'espoir, Donald Trump en veut à Pfizer pour n'avoir fait son annonce qu'après les élections présidentielles ...

Trump contre Pfizer 

Donald Trump a reproché à son administration le fait de ne pas avoir approuvé un vaccin avant les élections, affirmant, sans preuve, que la Food and Drug Administration et les démocrates «ne voulaient pas que je remporte la victoire du vaccin», informe The Washington Post. Le président a ensuite souligné que Pfizer et d'autres entreprises pharmaceutiques «n'ont pas eu le courage» d'annoncer un vaccin avant le 3 novembre, ajoutant que la FDA «aurait dû l'annoncer plus tôt». En fait, la FDA n'a jusqu’à présent approuvé aucun vaccin, signale le WP. Ses tweets interviennent  juste après l’annonce de Pfizer d’un vaccin contre le Covid-19 efficace à plus de 90%. Ce qui, selon le Washington Post, `` augmenterait considérablement les chances d’une autorisation urgente par les régulateurs fédéraux dès la mi-décembre, permettant ainsi les premières injections avant la fin de l’année ».  Avant les élections, le président Trump avait suggéré pendant des mois que le développement d'un vaccin serait imminent, soulevant des inquiétudes quant à la pression politique qui aurait pu accélérer l’annonce d’un vaccin le jour du scrutin sans pour autant passer par le processus réglementaire nécessaire. Et le média de rappeler que Pfizer a déclaré la mi-octobre, qu'il «ne demanderait l'autorisation réglementaire pour son vaccin candidat qu’aux alentours de  la troisième semaine de novembre».

Covid19 - Biden annonce une task force de 13 experts  

Alors que les cas Covid-19 aux Etats-Unis ont franchi la barre de 10 millions, le président élu Joe Biden veut faire de la lutte contre la pandémie une priorité. Il a qualifié le développement d’un vaccin par Pfizer d'«excellente nouvelle,» tout en avertissant que les Américains devraient toujours prendre les précautions de base pour «un retour à la normale le plutôt possible». «Il est clair que ce vaccin, même s'il est approuvé, ne sera pas largement disponible avant plusieurs mois», a-t-il ajouté, cité par The New-York Times. Le média relève également que lors de son premier discours en tant que président élu, Joe Biden a annoncé qu’une task force d’une douzaine de spécialistes serait chargée d’établir un plan de lutte contre la pandémie. Parmi eux le Dr Rick Bright, ancien de l’administration Trump, le lanceur d’alerte qui a été limogé d’une agence fédérale de recherche médicale au début de la pandémie ; Dr Vivek Murthy, l’administrateur de la santé publique sous l'ancien président Barack Obama ; David Kessler, l’ex-commissaire de la FDA sous les anciens présidents George H. W. Bush et Bill Clinton; et l’épidémiologiste Marcella Nunez-Smith, professeur à l'Université de Yale. Le panel de 13 membres comprendra également, Dr. Zeke Emanuel, Dr. Atul Gawande, Dr. Celine Gounder, Dr. Michael Osterholm, Loyce Pace, Dr. Robert Rodriguez, et Dr. Eric Goosby, tous des experts issus de la communauté médicale.

Mitch McConnell soutient la bataille judiciaire de Donald Trump

Mitch McConnell

"Trump a 100% le droit de contester l'élection", soutient le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell.  Le président n’ayant toujours pas concédé sa défaite vis-à-vis de Joe Biden organise sa riposte tant sur le front juridique que politique. De sa part, le ministre de la justice William Barr a autorisé les procureurs fédéraux à travers le pays à enquêter sur les « allégations substantielles» d’irrégularités de vote avant que l'élection présidentielle ne soit certifiée, rapporte The Wall Street Journal, Et le média de préciser que la campagne Trump vient de dévoiler une nouvelle tactique dans sa bataille juridique  pour contester les résultats des élections. Ainsi les avocats du président sortant ont demandé aux juges d'empêcher le Michigan et la Pennsylvanie de certifier les résultats des élections, en raison des allégations de fraude et des limites imposées aux observateurs du scrutin. Le WSJ souligne que le président élu Joe Biden a été déclaré vainqueur par l'Associated Press dans les Etats du Michigan et de la Pennsylvanie avec des marges qui, selon les experts en droit électoral, seraient difficiles à dépasser par la voie juridique. Pour William Barr, «La loi sur la fraude est très simple. Si on apporte la preuve qu’il y’a eu fraude ou irrégularité dans le vote, cela pourrait changer l’issue du scrutin ».

Sondage: Chute de confiance des républicains dans le système électoral 

Selon l’enquête Politico/Morning Consult, 70% des républicains disent que l'élection présidentielle 2020 était loin d’être libre et juste, relevant ainsi une baisse de confiance dans le système électoral américain contre une nette hausse chez les démocrates après l'annonce des résultats du scrutin samedi dernier. D’ailleurs 90% des démocrates disent aujourd’hui que l'élection a été libre et juste, contre 52% avant le 3 novembre. Le média précise que parmi les républicains qui ont exprimé un manque de confiance, 78% disent que le vote par correspondance avait conduit à une fraude électorale généralisée alors que 72% pensent que les bulletins de vote ont été falsifiés - deux affirmations qui ont fait l’objet d’un thread sur le compte Twitter de Donald Trump. D’ailleurs, cette méfiance a été davantage alimentée par la campagne Trump, qui a déposé plus d'une demi-douzaine de poursuites dans plusieurs États dont la Pennsylvanie, le Nevada, le Michigan et la Géorgie depuis le jour du scrutin. Deux jours après l’annonce des résultats de l’élection en faveur de Biden, Trump continue de contester les résultats sur Twitter. Et Politico de signaler qu’en dépit de leur manque de confiance dans le processus électoral, les républicains sont divisés sur l’éventualité d’un changement de l’issue du scrutin. Alors que 38% des républicains pensent que les résultats peuvent être renversés, 45% disent que cette option serait peu probable.

Aya Branch couronnée Miss USA 2020

Dans le monde de la beauté, à 22 ans la nouvelle Miss USA a abordé la question des armes à feu autour d’une table ronde aux côtés du président Trump, lit-on sur le site de Fox News. La jeune afro-américaine, la première à représenter l’Etat du Mississipi a été couronnée lors d’une cérémonie organisée lundi au Graceland d’Elvis Presley à Memphis. Le concours Miss USA était initialement prévu au printemps. Mais il a été reporté de plusieurs mois en raison de la pandémie du coronavirus. Originaire de Booneville, Aya Branch envisage de déménager à New-York pour accomplir ses nouvelles fonctions, selon le magazine People.

Jamila Arif