Le compositeur et chanteur tunisien, Noomane Chaari est violemment attaqué dans son  pays pour avoir chanté la paix avec un interprète Israélien. Mais, des artistes tunisiens ripostent.

«Paix entre voisins». C’est le nom de la chanson qui a réuni Noomane Chaari avec le chanteur israélien d’origine irakienne et de mère marocaine, Ziv Yehezkel.

L’artiste tunisien avait parlé de ce projet, en exclusivité, en juillet dernier à lobservateur.info. Il était invité au Laboratoire de l'info, aux côtés de Bernard Kouchner et Daniel Cohn Bendit ainsi que quelques membres, comme lui, du Conseil arabe pour l’intégration régionale (ACRI, organisation qui œuvre pour le rapprochement arabo-israélien notamment sur le plan culturel dont fait partie Noomane Chaari).

Depuis la mise en ligne, le 10 décembre sur la chaîne YouTube de l'ACRI du clip de cette chanson, l’artiste tunisien est violemment attaqué sur les réseaux sociaux. Un commentateur anonyme l’a même clairement menacé de mort, sans que les autorités tunisiennes ne bougent le petit doigt.

Mais l'artiste peut compter sur le soutien de certains artistes tunisiens qui lui adressé des messages de soutien et de solidarité, comme on peut le voir à la fin de cette vidéo qui revient ce qu'avait déclaré l"artiste quand son clip était encore au stade de projet

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Pire, le syndicat tunisien des artistes, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), lui a retiré sa carte professionnelle pour trois mois. En même temps, sous prétexte qu’ils sont «anti-normalisation», certains journalistes le désignent eux aussi à la vindicte populaire.

La radio privée tunisienne «Mosaïque FM» a même organisé cette interview-interrogatoire, inquisitoire, avec Noomane Chaari pour tenter de mieux le descendre.