Une première : Beau cadeau de fin d'année pour le personnel de la Sûreté nationale
Ru00e9compenser les mu00e9ritants fait partie de la mu00e9thode Hammouchi qui est toujours au plus pru00e8s des ressources humaines de la DGSN.

 

Après l'effort, le réconfort. Les femmes et les hommes de la Sûreté nationale se sont vu accorder de réconfortantes promotions. Un beau cadeau de fin d'année !

Pas moins  de 9.499 fonctionnaires de police, tous corps et grades confondus, ont bénéficié de l’avancement au titre de l'année budgétaire 2020, soit 87% du total des postes budgétaires consacrés à la sûreté nationale, annonce ce vendredi, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

L'année budgétaire 2020 a été marquée par un élargissement de l'éventail des bénéficiaires de l'avancement au choix par rapport à l'année 2019, avec une hausse de 2.093 bénéficiaires, soit une augmentation d'environ 28,26%, précise la DGSN dans un communiqué. Cet avancement a concerné 7.204 fonctionnaires de police en uniforme et 2.295 en civil, avec une attention particulière et un grand soin apporté aux fonctionnaires de grades inférieur ou moyen, relève la DGSN, notant que le taux de bénéficiaires de cette catégorie de fonctionnaires en uniforme a dépassé les 99% et a atteint 89,59% du total des bénéficiaires en tenue civile.

Cette annonce intervient dans un contexte marqué par l’adoption du nouveau statut des fonctionnaires de la DGSN, qui leur garantit plusieurs incitations administratives et financières, notamment la réduction du nombre d’années requis pour bénéficier de l’avancement au choix, relève la même source, faisant savoir qu’elle a également mis en place une nouvelle charte d’évaluation de la performance de ses fonctionnaires qui permet leur notation annuelle en se basant sur des critères de compétence, de mérite et de performance professionnelle. La DGSN accorde une importance particulière à l’avancement au choix, lequel est à l'avant-garde des mécanismes de promotion professionnelle et l'une des principales incitations administratives qui encouragent les fonctionnaires de police à faire preuve de plus de sacrifice et d'abnégation lors de l’exercice de leurs nobles missions de protection de la sécurité des citoyens, de préservation de leurs biens et d'amélioration de la qualité des prestations qui leur sont offertes, conclut le communiqué.

Ce sont des récompenses méritées après une année qui a été marqué par des performances sécuritaires record

Efficacité record

Comme elle le fait chaque année depuis maintenant cinq ans, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a publié à la fin du mois de décembre son rapport annuel 2020. Un document qui informe le grand publique sur les principales actions menées par tous les services relevant de cette Direction le long de cette singulière année. Des performances exceptionnelles ont été réalisés en cette année tout aussi exceptionnelle.

Chaque année, les chiffres annoncés par la DGSN sont impressionnants. Ils sont le reflet d’une société marocaine de son temps dont les problèmes sociétaux ne manquent pas de complication. C’est ce qui se traduit, dans la vie de tous les jours, par des actes répréhensibles par la loi, avec différents niveaux de dangerosité. Pour anticiper le plus possible pour que de tels actes soient évités ou pour interpeller ceux qui sont déjà passés à l’action, des professionnels, femmes et hommes, en uniforme ou en civil, veillent de jour comme de nuit, pour que la sécurité et la sûreté de leurs concitoyens ainsi que de leurs biens soient bien assurées.

C’est avec ce regard qu’il faut lire attentivement les chiffres que vient de publier la DGSN. Quand ils relatent, par exemple, le nombre d’interpellation de dangereux terroristes présumés, il faut imaginer le travail de longue haleine que nécessitent de telles opérations et les risques, parfois de mort, qu’elles font peser sur ceux qui le mènent.

A titre indicatif, en 2020, 21 suspects ont été présentés à la justice par la police judiciaire dans des affaires de terrorisme ou de radicalisation religieuse, selon les chiffres de la DGSN.

D’autres opérations réussies, présentant elles aussi de gros dangers ont permis l’arrestation de 779 suspects ayant commis des vols avec violence. Ces coups de filets à haut risque ont permis l’arrestation de  466 passeurs de migrants clandestins soupçonnés d’être liés à 123 réseaux criminels.

En matière de lutte contre le trafic de drogue, pas moins de 97.564 individus ont été arrêtés. Ce chiffre est en diminution de 23% par rapport à 2019. Les trafiquants ont été apparemment dissuadés par l’intensification des contrôles à travers tout le pays dans le cadre des mesures exceptionnelles mises en place pour contrer la propagation de la Covid-19.

Ainsi, 133 kg de cocaïne ont été saisis, soit -75% par rapport à l’année passée. La même forte tendance à la baisse a été relevée dans le trafic des psychotropes. Le nombre de comprimés saisi a été de 476.923 dont 145.848 d’ecstasy. Introduits au Maroc depuis des pays européens, ils ont connu une baisse de 66% par rapport à 2019. Du reste, 8 kg d’héroïne ont été saisis, soit une quantité presque équivalente à celle de l’année dernière.

En revanche, les saisies de haschich ont explosé. La quantité totale des saisies a avoisiné 217 tonnes et demi, soit plus de 37% par rapport à 2019. L’intensification des interventions au niveau national, et principalement dans les zones atlantiques et sud du royaume, entre autres, explique ce bond spectaculaire.

Faits marquants

Les services de la sûreté nationale ont été d’une efficacité inégalée. Cette année, le taux de réussite dans la répression des crimes a avoisiné 96%. Un record. L’appui apporté par la police technique et scientifique y est pour beaucoup, selon la DGSN, qui met aussi en exergue l’intensification du travail de terrain notamment par les unités mobiles et les brigades antigang. On l’a vu, le patron de la DGSN donne lui-même l’exemple en privilégiant le travail de terrain. Les Marocains ont pu le voir grâce à certains clichés où il était aux côtés d’éléments d’intervention du BCIJ alors qu’ils démantelaient de dangereuses cellules terroristes.

En plus de l’action efficace de proximité, qui est désormais la règle chez les services de police marocains, la crise sanitaire a aussi contribué aux résultats record obtenus. Le confinement et l’état d’urgence sanitaire ont donné lieu à beaucoup plus de vérification d’identité, ce qui a aidé à interpeller de nombreuses personnes qui faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt, explique la DGSN. Le nombre d’individus arrêtés dans ce cadre a été de 117.494 arrêtées.

Par ailleurs, de nombreuses personnes ont été interpelées pour avoir propagé des Fake News ou vendu des masques de protection sanitaire contrefaits. S’y ajoutent des auteurs de délits ou crimes liés aux nouvelles technologies et au non-respect du confinement.

En somme, la criminalité a sensiblement baissé au niveau national : -30% par rapport à l’année passée en ce qui concerne les affaires liées à l’atteinte à la sécurité des biens, -4,72% des atteintes à la sécurité des personnes et -22% des crimes et délits économiques et financier. Par conséquent, le nombre de victimes d’actions criminelles a diminué de 14%.

Autres indicateurs révélateurs

. 851.343 affaires de répression de crimes ont été enregistrées en 2020, dont 817.259 ont été élucidés soit 33% de taux de réussite de plus par rapport à l’année passée.

. 300 individus ont été interpellés dans des affaires de «sextorsion» via internet dont ont été victimes 458 dont 107 de nationalités étrangères

. 231 personnes ont été interpellés pour détournement ou dilapidation de deniers publics et 250 personnes pour falsification de monnaie qu’elles ont mise en circulation.

. 968.967 contraventions ont été enregistrés pour non-respect des mesures exceptionnelles imposées pour contrer la propagation de la crise sanitaire. Dans ce registre, 196.972 personnes ont fait l’objet d’enquête judiciaire et 408.705 masques de protection sanitaire contrefaits ou non conformes aux règles sanitaires en vigueur ont été saisis. 248 personnes soupçonnées de les avoir fabriqués ou commercialisés ont été interpellés.

. 2020 a été marquée également par la saisie de 1.383 litres de produits antibactériens ayant été fabriqués à base de matières douteuses et donc nuisibles à la santé. Les 28 personnes soupçonnées d’avoir proposé ces produits à la vente ont été interpellées.

. Les 113 mandats d’arrêt retransmis par le bureau d’Interpol à Rabat, faisant écho à des mandats émis par Interpol au niveau international, ont permis l’arrestation de 29 individus qui étaient activement recherchés au niveau international.

 . Le confinement et l’état d’urgence sanitaire ont donné lieu à beaucoup plus de vérification d’identité, ce qui a aidé à interpeller de nombreuses personnes qui faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt.