Badr Ikken, DG de L’IRESEN : Les avancées marocaines sont bien appréciées en Israël
Badr Ikken, Directeur Gu00e9nu00e9ral de Lu2019IRESEN

 

Bastion de la R&D depuis sa création en 2011, l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) jette le pont entre les mondes académique et socio-économique. Son expérience a séduit en Israël. Explications du patron de cet Institut.

 

L’Observateur du Maroc et d’Afrique : Le Maroc est, de plus en plus, donné comme exemple au vu de ses avancées en matières d’énergies nouvelles et renouvelables. Il semblerait que vous avez vous-mêmes reçu à ce propos des échos favorables d’une responsable israélienne.

Badr Ikken : EJe confirme. C’était lors d’une réunion avec une responsable du ministère israélien de l’Industrie en charge de l’innovation dans le cadre d’un échange international. Nous avions présenté à cette occasion nos activités et avions découvert ce qui se fait ailleurs. Et, en effet, il nous a été assuré que notre positionnement, ces dernières années, dans les domaines des énergies propres et des réseaux intelligents est pertinent. C’est le cas aussi dans le secteur industriel, avec de belles expériences dans les secteurs de l’automobile, l’aéronautique. Nous avons prouvé que nous sommes capables de fabriquer des produits à forte valeur ajoutée.

J’avais effectivement présenté nos plateformes de recherche qui jettent le pont entre les mondes académique et socio-économique, et elles ont été bien appréciées.

Est-ce que votre démarche visant le rapprochement de la R&D et du monde socio-économique est la même qu’en Israël ?

Si les pays anglo-saxons sont précurseurs en cette matière, et les Allemands donnent vocation aux centres pour l’accompagnent et le transfert technologique, Israël reste un pays champion en ce qui concerne la création de startups et de nouvelles solutions technologiques. Son atout réside dans le soutien fort apporté à l’écosystème technologique. Même les grandes entreprises israéliennes jouent le rôle de mentors et d’accompagnateurs pour permettre aux jeunes porteurs de projets et aux startupers d’aller encore plus loin.

Le Maroc s’inspire de ces modèles ?

Il y a matière à s’inspirer des modèles intéressants et puis il faut aussi développer ses propres modèles. C’est ce que nous avons fait ces dernières années à travers nos plates formes technologiques développées notamment avec l’Université Mohammed VI Polytechnique. L’objectif, est de donner la possibilité aux jeunes, aux étudiants, aux chercheurs, aux ingénieurs de développer leur savoir-faire. Les résultats sont déjà là.

Je vous citerai un exemple : dans le cadre de la crise pandémique, nous avons des ingénieurs et des chercheurs qui ont rapidement souhaité travailler sur le respirateur et ils l’ont fait. Et c’est vrai qu’aujourd’hui ce respirateur est mature. Il est en cours de certification.

 

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