Vidéo - Zoom sur la plus grande opération de migration féminine circulaire dans le monde
Atelier national portant sur le projet Irtiqaa pour u00ablu2019Autonomisation des femmes travailleuses migrantes circulaires au Marocu00bb

Le travail saisonnier effectué par des marocaines dans le domaine de la cueillette de fruits rouges à Huelva constitue la plus grande opération de migration circulaire dans le monde, selon le directeur de l’Anapec, Abdelmounime El Madani.

 

L’Observateur du Maroc a interviewé le patron de l’Anapec en marge d’un atelier national, organisé jeudi 1er avril 2021 à Rabat, sur « Irtiqaa ». Un projet visant «l’Autonomisation des femmes travailleuses migrantes circulaires au Maroc». Cet atelier a été co-organisé par l’ANAPEC et l’organisation internationale pour les migrations (OIM). La Cheffe de mission de l’OIM-Maroc, Ana Fonseca, explique, elle aussi, à travers cette vidéo, l’importance de l’opération pilotée par l’Anapec et son impact socio-économique.

 

 

Indicateurs clés

Lors de l’atelier de Rabat, les conclusions d’une enquête menée par les spécialistes et consultants Chadia Arab, Mustapha Azaitraoui et Nadia Lamarkbi sur les femmes travaillant dans la cueillette des fruits rouges à Huelva ont été présentées.

L’apport des saisonnières marocaines à l’économie espagnole a été souligné. Tout comme l’aide substantielle qu’elles apportent à leur famille au Maroc. Il a été indiqué que ces femmes donnent aussi le bon exemple à travers cette opération strictement encadrée, qui montre qu’il est possible d’endiguer la migration irrégulière par de actions concertées et légalement profitables à toutes les parties concernées.

La migration circulaire, précisent les enquêteurs concernent les femmes âgées entre 25 et 45 ans, mariées, avec au moins un enfant à charge, originaires de milieu rural et ayant une expérience agricole.

L’enquête a également montré que 45% des travailleuses saisonnières interrogées savent lire et écrire, tandis que 57 % d’entre elles ne sont jamais allées à l’école. Il a été également révélé qu’environ 57% d’entre elles déclarent percevoir entre 1000 et 1500 euros par mois. Du reste, 44% de ces travailleuses saisonnières gagnent entre 500 et 1000 euros par mois.

Propos recueillis par Oumaima Labiad et Khalid Chouri