LA DÉGRINGOLADE

Au terme des dernières élections législatives du 25 novembre 2011, qui étaient anticipées, l’USFP s’est classé cinquième. Il n’a pu décrocher que 39 sièges au parlement. Il a été surclassé par le PJD, arrivé premier, avec 107 sièges, l’Istiqlal (60 sièges), le RNI (52 sièges) et le PAM (47 sièges). Le parti de la rose n’avait donc pas pu faire mieux qu’en 2007 où il a eu le même classement et n’avait décroché que 38 sièges. C’était une nette régression par rapport aux législatives du 27 septembre 2002 lorsque le parti, est sorti premier, après avoir obtenu cinquante sièges (57 en 1997) surclassant de deux sièges le Parti de l’Istiqlal avec lequel il a formé sa majorité. A partir de cette législature, l’USFP va cesser de contester les résultats des élections qui lui étaient toutes défavorables. Dès lors, ce ne sont pas les falsifications en faveur des concurrents qui vont le plomber, mais plutôt son passage d’u parti de l’opposition à un parti au pouvoir et surtout la guéguerre fratricide de positionnement qui a éclaté en son sein. Le parti semble se chercher encore à l’heure où Lachgar en tient le gouvernail. La gestion de cet avocat, connu par sa maîtrise de l’appareil organisationnel, est loin de faire l’unanimité. Une nouvelle preuve vient d’en être donnée à travers le différend qui l’oppose, depuis son élection à la tête de l’USFP, à Ahmed Zaïdi. Ce nouveau feuilleton risque de coûter cher à la formation socialiste qui perd ses forces dans la résolution de ses conflits internes en oubliant sa vocation « populaire » ❚

 

Années législatives Sièges :

 

1975 : Un congrès extraordinaire, tenu sous le signe du « choix démocratique », désigne Abderrahim Bouabid, premier secrétaire du Parti.

1981 : Hausses vertigineuses des prix des denrées de première nécessité.

Grève générale réprimée durement à Casablanca.

Les responsables des deux organisations (USFP et CDT) sont arrêtés et leurs locaux assiégés.

La presse de l’USFP ("Al Moharrir" et "Libération") est interdite.

1981 : Le Bureau politique de l’USFP rejette publiquement par un communiqué l’acceptation par le Maroc de l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (résolution qui avait été adoptée à Nairobi par le Sommet de l’Organisation de l'unité africaine (OUA): Arrestation du Bureau politique de l’USFP, avec à sa tête Abderrahim Bouabid, Mohamed Elyazghi et Mohamed Lahbabi.

1984 : Mémorandum présenté à feu Hassan II par l’USFP contre le plan d’ajustement structurel imposé par le FMI.

1984 : Tenue à Casablanca du 4e congrès national de l’USFP.

1989 : Tenue du 5e congrès.

Demande de révision constitutionnelle.

1991 : Manifeste démocratique présenté conjointement avec le parti de l'Istiqlal à Feu le Roi Hassan II, prônant un rééquilibrage institutionnel.

1992 : Décès de Abderrahim Bouabid.

Abderrahman El Youssoufi devient premier secrétaire de l’USFP, et Mohamed El Yazghi, premier secrétaire adjoint.

1998 : Gouvernement de l’Alternance dirigé par Abderrahman Youssoufi.

2001 : 6e congrès de l’USFP.

2003 : Démission de Abderrahman El Youssoufi.

2005 : 7e congrès de l'USFP et élection de Mohamed El Yazghi en tant que Premier Secrétaire.

2006 : 2e congrès extraordinaire de l'USFP pour se conformer aux nouvelles clauses du nouveau code des partis politiques.

2007 : Démission de Mohamed El Yazghi à la suite de pressions internes remettant en cause la participation de son parti au gouvernement malgré l'échec électoral.

2008 : Abdelwahed Radi alors ministre de la justice est élu à la tête du parti à la suite d'un scrutin où seulement 25 voix l'ont départagé de son dauphin Fathallah Oualalou.

2012 : 9e congrès de l'USFP et élection sur deux tours, de Driss Lachgar à la tête du parti.

 

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