L’avenir de la filière sucrière en question

«L’augmentation du prix du fuel intervenue en juin 2012, conjuguée à l’indexation des prix du fuel industriel avec une hausse globale de plus de 2000 dirhams/ tonne de fuel, affectent l’équilibre économique de la filière sucrière et freinent les investissements programmés dans le contrat programme», déplore Mohammed Fikrat. Le Président de Fédération Interprofessionnelle Marocaine du Sucre (FIMASUCRE) et PDG de Cosumar s’exprimait lors d’une Journée nationale d’étude consacré au thème : « R&D et Innovation, leviers d’amélioration de la productivité de la filière sucrière » organisée conjointement par la FIMASUCRE et la Fédération Nationale Interprofessionnelle des Semences et Plants (FNIS). Selon ces organisations, l’augmentation du prix du fuel de plus de 56 % depuis juin 2012, soit plus de 2 000 dirhams/tonne de fuel, pèse lourdement sur la filière, notamment au niveau des sucreries consommatrices de betteraves, compromet les investissements futurs et hypothèque l’avenir de la filière, notamment au niveau de la production de sucre à partir de la betterave, si aucune mesure urgente n’est mise en place. Face à cette situation, la Fédération sollicite une révision urgente du prix du sucre. « Aujourd’hui, le prix du sucre au Maroc est parmi les plus bas au niveau mondial, même en intégrant l’effet de la compensation. En ajoutant au prix de 5 dirhams le kg les 2,5 dirhams de la compensation, on se retrouve avec un prix de vente de 7,5 dirhams le kg, alors que dans les autres pays, ce prix commence à partir de 9 dirhams le kg. C’est un modèle qui n’est pas viable et qui risque d’hypothéquer l’avenir de cette filière stratégique », explique président de FIMASUCRE. La filière sucrière génère 2.000 emplois directs et 3.000 emplois indirects dans l’industrie, et 10 millions de journées de travail dans l’amont agricole, garantissant un revenu à 80.000 exploitants agricoles de betteraves à sucre et de canne à sucre. Selon Fikrat, Cosumar consacre un budget annuel d’investissement de l’ordre de 30 millions de dirhams pour le développement de la mécanisation de la conduite des plantes sucrières ❚

 

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