Les arts populaires ont leur Fondation et auront leur cité

Enfin ! C’est le mot que lance tous ceux qui viennent d’apprendre cette bonne nouvelle : La Fondation des arts populaires du Maroc vient d’être créée. Son acte de naissance a été établi à Marrakech à l’occasion de l’édition spéciale 2014 du festival national des arts populaires qui a eu lieu cette année du 26 au 28 septembre à la mythique place Jamaâ Elfna. C’est Ouidad Tebbaâ, doyenne de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Marrakech, qui a été nommée à la tête de cette Fondation. Militante connue en faveur de la culture, Ouidad Tebbaâ devient donc « Madame arts populaires » sur laquelle repose les espoirs de toutes celles et toux ceux qui ne cessaient d’appeler à la préservation de ce riche patrimoine. « Nous sommes conscients des défis qui nous attendent et ferons tout pour redonner à ces arts leur lettre de noblesse et pour honorer celles et ceux qui les portent », promet la présidente. Et d’ajouter : « Notre premier défi est de mettre en place le cadre idoine pour favoriser la transmission de ces arts entre les générations en vue de les préserver de l’oubli ». Soucieuse d’avoir une bonne gouvernance, la Fondation est dotée d’un conseil de surveillance et d’un directoire. Son budget proviendra en grande partie de l’Etat, mais aussi de mécènes et du privé. Les objectifs annoncés d’emblée s’inscrivent dans un projet global qui s’annonce prometteur : La cité des arts populaires du Maroc. Cette initiative a été lancée par le souverain en janvier dernier. Le ministre de la Culture, qui a présidé la réunion constitutive de la Fondation des arts populaires, a annoncé qu'une enveloppe de 120 millions de DH sera allouée à la réalisation de cette cité qui commencera à sortir de terre dès l’année prochaine. Devant s’étaler sur 7 hectares à Jnane Agdal Ba Hmad, cette cité disposera de salles de formation, de lieux d’hébergement permettant d’établir des résidences d’artistes, de salles de spectacles, d’une bibliothèque dédiée aux arts populaires... De quoi donner une nouvelle jeunesse à ce patrimoine ancestral. En attendant et pour aller vite de l’avant, Mohamed Amine Sbihi a aussi annoncé qu’une réunion sera tenue dans les prochains jours pour fixer les priorités de la nouvelle Fondation. La nouvelle de la création de la Fondation des arts populaires a ravi les participants à l’édition spéciale du Festival national des arts populaires. L’événement a eu lieu à Jamaâ Elfna et a réuni une vingtaine de troupes qui ont rendu à cette place son éclat d’antan. Mais plutôt que de penser au passé, les artistes populaires pensent surtout à l’avenir. Ils rêvent déjà à la cité des arts qui sera prête dans deux ans. Peutêtre y célèbreraient-ils le cinquantenaire du plus vieux festival du pays ❚

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