Saaid Amzazi rappelle aux "enseignants contractuels" leurs quatre vérités (vidéo)
Le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaid Amzazi, rétablissant la vérité sur les "enseignants contractuels" au parlement.

Face à certains députés qui voulaient caresser les «enseignants contractuels» - qui ne sont plus d’ailleurs contractuels - dans le sens du poil, le ministre de l’Éducation nationale n’a pas mâché ses mots.



En répondant à deux questions orales à la Chambre des représentants relatives à «la situation inquiétante» du secteur et au déroulement de l’actuelle saison scolaire, le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a rappelé, à sa façon, que les enseignants concernés qui battent le pavé aujourd’hui, se bousculaient au portillon pour passer le concours d’accès aux postes qui semblent leur déplaire aujourd’hui.

Preuve de l’engouement exprimé pour les postes dédaignés aujourd’hui, «le taux de participation élevé, croissant et volontaire aux concours de recrutement organisés annuellement par les académies régionales et ce, après que les candidats ont pris connaissance au préalable de toutes les données relatives à la situation professionnelle des cadres des académies». Comme on peut l’entendre sur cette vidéo, c’est en ces termes que le ministre a souligné cette première vérité en rappelant qu'en 2020, le nombre de ces candidats a atteint 280.000 pour 17.000 postes.


Au passage, le ministre a pointé du doigt les amplifications accompagnant le dossier des enseignants cadres des académies, les attribuant, en partie, au manque de communication et d’accompagnement sur les différents aspects de la question. Il a relevé également «la volonté préméditée de certaines parties de faire sortir le sujet de son vrai contexte».

Autrement dit, Amzazi recadre femmes et hommes politiques qui soufflent sur les braises en poussant mi-voix les enseignants à sortir dans la rue.

Le mouvement islamiste fait tout pour chauffer les esprits par l’entremise de certains de ses membres qui se trouvent parmi les plus irréductibles contestataires. C’est la deuxième vérité tacitement clamée par Saaid Amzazi.

Troisième vérité, chiffrée celle-là : «l’embauche régional, adopté à compter de fin 2016, a démontré son importance et son efficience pour le système éducatif, en ce sens qu’il a permis le recrutement de 100.000 cadres en l’espace de 5 ans, soit l’équivalent de ce qui a été accompli en plus de 20 ans en la matière», a précisé Saaid Amzazi en cachant mal son agacement. Et le ministre d’ajouter : «Ce mode d’embauche a permis la réalisation d’une justice spatiale en matière de services éducatifs aux enfants, essentiellement dans le monde rural, et a profité avant tout à l’éducation de la jeune fille rurale».

Amzazi n’a pas omis de rappeler, une autre vérité et c’est la quatrième : «En 2018, les conditions réglementaires de recrutement de cette catégorie ont été revue et leur situation améliorée avec la mise en place d’un statut spécifique en 55 articles approuvé par les conseils d’administration des académies».

Donc, le statut enseignant contractuel n’existe donc plus depuis «l’adoption du système de l’équivalence en droits et obligations, doublé du développement du cadre juridique dans le souci de redresser la situation administrative de cette catégorie».

Saaid Amzazi parle depuis plus de deux ans déjà, sans être écouté, des «enseignants cadres des académies» ayant bénéficié des multiples changements statutaires évoqués. Pourtant, certains s’obstinent à se victimiser en pleurant sur leur triste sort de «Oustad Bi Atta3a9od», sous les applaudissements de certains pyromanes. Les quatre vérités du ministre leur sont destinées.