Zouheïr, a-t-il vraiment sauvé le stade de France?

Devenu en l’espace de quelques jours une vedette dont le nom est disputé par les plus gros titres des médias internationaux, dont le Washington Post et le Wall Street Journal, Zouheir, faisait partie des agents de sécurité du stade de France où le président français, François Hollande, avait pris place à la tribune d’honneur, en présence de milliers de spectateurs venus assister au match amical France-Allemagne, quand l'un des trois kamikazes se pointe. Muni d’un billet dûment payé, le quidam, arrivé un quart d’heure après le premier coup de sifflet, devait accéder «normalement» au Stade de France. Zouheïr, disent les médias, se serait interposé.

Cité par le Wall Street Journal, et le Washington Post «Le kamikaze enfilait une veste d’explosifs», a dit le journaliste citant Zouheir, qui, en découvrant la veste piégée, aurait repoussé le terroriste, qui s’est fait exploser directement après. Cette version des faits allait paraître inexacte.

Sitôt l'information mise sur les réseaux sociaux, une rectification a suivi. Zouheïr n'était pas en fait à l'entrée du stade mais dans le tunnel réservé aux joueurs. Il ne pouvait donc rien voir. Il aurait raconté aux journalistes ce que ses collègues lui avaient raconté.

Selon le procureur de Paris, l’explosion perpétrée à côté de la porte du Stade de France, a provoqué la mort du kamikaze et d’un civil. Le terroriste, qui était équipé d’un système d’explosif primaire (TATP) et d’un détonateur actionné par un bouton poussoir, aurait pu commettre un réel carnage parmi les spectateurs s’il avait pu accéder à l’intérieur du Stade de France.