Khadijatou Mahmoud à la Razón : «Je n'avais que 18 ans, j'étais vierge. Brahim Ghali m'a violée»
Titre de La Razón sur l'affaire de viol de Khadijatou Mahmoud par Brahim Ghali

Le quotidien espagnol, la Razón a publié, ce samedi 1er avril, un gros plan sur Khadijatou Mahmoud et l’affaire de viol dont elle accuse le chef dess pératistes du Polisario, Brahim Ghali. 

Sur la base d’un entretien réalisé avec Khadijatou Mohamed Mahmoud dans son lieu de résidence à Séville, la Razón révèle tous les détails du viol dont cette jeune d’origine sahraouie et naturalisée espagnole accuse Barhim Ghali. Le quotidien précise que la victime dénonce son violeur depuis 2010 sans que justice ait encore été faite. Extraits.

L'article-entretien consacré par la Razón à Khadijatou Mahmoud


« Je n'avais que 18 ans, j'étais vierge. Brahim Ghali m'a violée. C'est la pire chose qui puisse arriver à une femme et plus encore dans ma société, qui est très conservatrice.»

Saignante et complètement désorientée, une amie l'a emmenée chez un médecin privé. Après s'être rétablie, Khadijatou Mahmoud se souvient qu'il en a parlé à sa mère. Celle-ci lui a recommandé de se taire, « pour ne pas avoir d'ennuis et plus encore des ennuis qui la déshonoreraient ».
Mais une fois en Espagne, chez sa famille d'accueil à Séville, elle été encouragée à réclamer justice. C’est ainsi qu’elle a contacté un avocat et, en 2013, a déposé une plainte pénale auprès de la Haute Cour nationale espagnole.

(...)Le viol ayant eu lieu en Algérie et son auteur n’étant pas espagnol, la justice espagnole a rejeté la plainte en 2018, selon des documents auxquels La Razón a eu accès.

(...) Khadijatou espère dans la foulée du mouvement international #MeToo, sa plainte contre Brahim Ghali va être prise en compte. «J'ai bon espoir qu’en l’Espagne, pays où les droits de l'homme sont respectés, justice sera faite », affirme-t-elle en précisant qu’elle se fait défendre désormais par une femme une avocate pouvant mieux comprendre son traumatisme. La jeune femme regrette d’être marquée à vie par ce qui lui est arrivé à 18 ans et affirme qu’elle ne fait plus confiance aux hommes.

Sa peine est aujourd’hui plus grande puisque, dit-elle, Brahim Ghali se trouve actuellement en Espagne.

Le dirigeant du Polisario, âgé de 73 ans, est arrivé la semaine dernière dans des circonstances étranges. Un faux passeport et des maladies allant du covid-19 au cancer du côlon en passant par des blessures récentes due à attaque à la bombe, l'ont conduit à être admis dans un hôpital de Logroño, à La Rioja. Une source du ministère des Affaires étrangères a déclaré à La Razón que « M. Ghali a été transféré en Espagne pour des raisons strictement humanitaires pour recevoir des soins de santé ».

« Je n'ai pas dormi depuis plusieurs jours », confie la jeune femme, en revoyant mentalement le plus dur épisode de toute sa vie. « Je ne comprends pas comment cet homme peut entrer en Espagne en toute impunité », proteste Khadijatou Mahmoud. « C'est un criminel », lance-t-elle. Et Khadijatou de conclure: « c’est le bon moment pour les autorités espagnoles de l'arrêter ou du moins de ne pas lui permettre de quitter le pays en attendant l’instruction des plaintes le concernant devant les tribunaux, puisque je ne suis pas la seule personne à l'avoir dénoncé en Espagne. »