Le Fado à l’honneur à Essaouira

'Du 09 au 13 juillet 2016 à Dar Souiri'

Au programme de ces journées culturelles portugaises organisées par l’Association Essaouira Mogador et l’Ambassade du Portugal au Maroc : une exposition de peinture, des projections de films et des concerts de Fado.

Le film "Fados", de Carlos Saura sera projeté en ouverture le samedi 9 juillet à partir de 19h00 à Dar Souiri. Une œuvre mêlant dans une symphonie unique de la voix et du corps, les grands interprètes de ce style musical. Mariza, Carlos do Carmo, Cuca Roseta, Camané, Amalia y côtoient les grands noms de la chanson brésilienne tels que Caetano Veloso ou encore Chico Buarque. Le lendemain, le prodige de la guitare portugaise Custodio Castelo se produira aussi à Dar Souiri, à 19h00. Ayant commencé à jouer à l’âge de 7 ans sur un instrument qu’il avait lui-même fabriqué, ce virtuose de la guitare à douze cordes est également un compositeur renommé. Sa façon audacieuse d’aborder le fado témoigne d’un grand respect de la tradition. En mettant en musique les poètes lusophones, il a largement contribué à renouveler l’univers du fado et a accompagné les plus grandes dames du genre, d’Amalia Rodrigues à Cristina Branco. Le Lundi 11 juillet, l’Association Essaouira Mogador met la communauté lusitanienne à l'honneur en proposant une 3e soirée dédiée au Portugal. Celle‐ci démarrera à 19h30 avec la projection en version originale du film Amalia, o Filme. Le film retrace la vie de celle qui est au fado ce qu'Edith Piaf est à la chanson française. Le court-métrage portugais sera également célébré le mardi 12 juillet (17h00) à travers des films révélant la dimension sociale, politique et historique du Portugal à travers son quotidien. 3 œuvres ont retenues : Fado de um homem crescido (Pedro Brito), Guisado de Galinha (Joana Toste) et Abraço de vento (José Miguel Ribeiro).

Le film " Fado, História d'uma Cantadeira " de Perdigao Queiroga,  sera projeté en soirée de clôture le mercredi 13 juillet à Dar Souiri (19h00) en hommage à la plus grande voix du Fado, Amaliaro Rodrtigues.

Au menu également, une exposition inédite sur le Fado. Fruit du partenariat entre l’Institut Camões et le Musée du Fado et l’EGEAC, elle est née de la classification par l’UNESCO du Fado comme Patrimoine Immatériel de l’Humanité, en 2011. Ce genre performatif intègrant la musique et la poésie a été développé à Lisbonne au 2e quart du XIXe siècle, en tant que résultat d’un processus de fusion multiculturel qui englobait les danses afro-brésiliennes récemment arrivées en Europe, l’héritage des genres locaux de la chanson et de la danse, les traditions musicales des zones rurales amenées par des vagues successives d’immigration interne et les modèles cosmopolites de la chanson urbaine au début du XIXe siècle.