La monarchie et l’institution de la Commanderie des croyants sanctuarisent le Maroc contre toute instrumentalisation de la religion à des fins politiques (The National Interest)

L’ancrage séculaire de la monarchie dans le tissu social marocain ainsi que l’institution de la Commanderie des croyants sanctuarisent le Maroc contre toute velléité d’instrumentalisation de la religion à des fins politiques, et partant garantissent "le meilleur environnement possible” pour l’intégration des différentes forces politiques au sein de la pluralité nationale, écrit vendredi l’influent magazine US, The National Interest.

"Le Maroc a été et restera, à ce propos, l’exception (…) grâce à la monarchie séculaire et à l’institution de la Commanderie des croyants”, souligne l’auteur de cette analyse, Ahmed Charai, éditeur et membre du Conseil d’administration de plusieurs think tanks américains, qui met ainsi en exergue le modèle démocratique marocain et la stabilité du Royaume, dans un contexte régional en convulsion depuis l’avènement de ce qui est communément appelé "printemps arabe”.

Tout en soulignant le caractère distinctif de l’expérience marocaine qui a permis, grâce au leadership visionnaire de Sa Majesté le Roi, l’adoption d’une nouvelle Constitution en 2011, que le Souverain avait proposée au peuple marocain, le magazine américain expose la situation politique dans nombre de pays de la région d’Afrique du nord et du Moyen-Orient, en s’interrogeant sur "la compatibilité de l’Islam politique avec la démocratie”.

Afin d’illustrer son propos, la publication américaine spécialisée dans les questions stratégiques internationales et de défense note, par exemple, que "l’expérience de l’Egypte avec l’Islam politique a été courte et effrayante”, en expliquant que "les frères musulmans n’appréhendaient les élections que comme moyen leur permettant d’arriver au pouvoir et en aucun cas en tant qu’outil de contrôle, voire de sanction de leurs actions une fois au pouvoir”.

Les partisans de l’Islam politique, fait observer The National Interest, "font une fixation obsessionnelle sur leur agenda idéologique (…) plutôt que de concentrer les efforts sur la croissance économique, la création d’emploi et les autres revendications des populations”, en estimant que les détenteurs de cette vision "peuvent être particulièrement dangereux pour les démocraties naissantes qui n’ont pas d’institutions stables fortes de leur légitimité historique et de leur ancrage séculaire”.

Revenant sur l’expérience marocaine, l’analyse rappelle que le Maroc n’a pas attendu le "printemps arabe” pour initier, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi, des réformes avant-gardistes "marquées par une série soutenue de réformes tous azimuts visant la modernisation notamment du secteur bancaire, des télécommunications, de la fiscalité et de l’industrie, entre autres secteurs d'activités”.

Dans le cadre de ces réformes substantielles et de la stabilité politique qui caractérise le Maroc, les dernières élections législatives ont été organisées dans la foulée du plébiscite de la nouvelle Constitution que le Souverain a proposée au peuple marocain, rappelle par ailleurs le National Interest, ajoutant que le Parti Justice et Développement était arrivé en tête sans pour autant obtenir la majorité, ce qui a donné lieu à un gouvernement formé de plusieurs partis politiques.

Lien de l’analyse publiée dans The National Interest : Is Political Islam Compatible with Democracy?