Changements climatiques : Le Maroc défend son continent

En attendant la COP26, le Maroc a fait déjà entendre, haut et fort, sa voix pour qu’un accès « juste et équitable » soit assuré aux pays en développement.

En prenant la parole lors de la réunion ministérielle « Climat et Développement », tenue à distance le 31 mars, le ministre Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étrange a transmis à cette occasion le message du Maroc quant au nouvel objectif de financement collectif post-2025 qui a été au centre des échanges pour une lutte plus efficace contre les changements climatiques.

« Prévoir un nouvel objectif de financement collectif pour l’après 2025 sera un signal fort et concret pour soutenir nos efforts communs et préserver la crédibilité et la durabilité de l’action climatiqué », a indiqué Nasser Bourita. Et le ministre d’ajouter : « il est plus que jamais urgent de prendre des mesures conformes à l’Agenda 2030 pour le développement durable et d’opérer un changement systémique dans les décisions de financement qui ont l’impact le plus significatif, dans un cadre de plus en plus marqué par l’impact de la pandémie du coronavirus ».

Ces mesures, a-t-il poursuivi, « doivent être nouvelles, innovantes, adéquates et prévisibles pour prendre en compte les défis majeurs et permettre la mise en œuvre de plans nationaux plus ambitieux ».

Nasser Bourita a souligné que l’accès au financement doit également être juste et équitable pour tous les pays en développement, de même que ces mesures doivent intégrer, dans une approche inclusive, une vaste mobilisation du secteur privé dont l’engagement reste crucial pour une transition vers une économie à faible émission de carbone.

Fin de l’assistanat

Revenant sur les défis à relever en termes de réponse aux impacts du changement climatique en Afrique, le ministre a fait observer que, dans le cadre actuel, le continent n’est pas traité comme un partenaire égal. « Notre continent est soumis à plusieurs inégalités: inégalités dans les responsabilités car notre continent qui émet le moins de gaz à effet de serre est le plus fortement impacté par le changement climatique, inégalités liées à la capacité d’expertise, à l’élaboration de solutions technologiques, à l’anticipation et à la réparation ainsi que et inégalités dans les ressources financières afin de mettre en œuvre des politiques et des stratégies conformes aux engagements soutenus par les pays africains », a déploré Bourita.

Le ministre a en outre souligné l’engagement fort du Maroc en faveur de l’agenda climatique international. Le Royaume, a-t-il fait savoir applique une stratégie de développement à long terme de faibles émissions de gaz à effet de serre et ambitionne d’atteindre ses objectifs juste à temps pour la COP26.

Évoquant l’engagement du Maroc en faveur de son continent d’appartenance, Bourita a rappelé que le premier Sommet de l’action africaine organisé pendant la présidence marocaine de la COP22 à Marrakech, à l’initiative du Roi Mohammed VI, a marqué une nouvelle ère de l’action climatique africaine pour apporter des réponses concrètes aux impacts alarmants du changement climatique en Afrique.



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