The National Interest : Le Roi s’attaque à la mauvaise gouvernance

Dans une analyse d’Ahmed CharaÏ, publiée le 25 octobre 2017 dans « The National Interest », ce Magazine américain spécialisé dans les questions de Défense et de politique étrangère met en exergue les dernières décisions royales prises au vu du rapport de la Cour des comptes sur les causes des retard du programme « El Hoceima Manarat Al Moutawassit »

Le magazine qualifie de véritable séisme politique les dernières décisions royales. Ce n'est pas un acte impulsif, mais le résultat de tout un processus visant à lier la responsabilité à la reddition des comptes, explique l’analyste.

Et Ahmed CharaÏ d’ajouter : « Le Roi a choisi d'agir dans le cadre de la constitution. Il a d'abord manifesté son mécontentement lors du Conseil des ministres du mois de septembre dernier, où il a demandé la constitution d'une commission d'enquête pour identifier les responsables défaillants. Ensuite, lors du discours du Trône, il a fustigé les partis politiques et l'administration pour leur incapacité à répondre aux besoins de la population. Enfin, lors de l'ouverture de la dernière session du parlement, le Roi est revenu sur le principe à la base de ce séisme politique. Celui de lier la responsabilité à la reddition des comptes.

Nous sommes devant un exercice démocratique, où le Roi, le Chef de l’État, use de ses pouvoirs, tout en respectant le rôle de toutes les institutions tel que fixé par la Constitution, en particulier de son article 47 qui fait du Roi, le garant de la bonne marche des institutions ».

The National Interest explique aussi que la réaction du Roi, très forte, touchant des gens considérés comme lui étant proches, comme l'ancien ministre de l'Intérieur, le patron de l'Office de l'eau et de l'électricité, est un véritable signal politique. « Tout responsable sait désormais que s'il ne tient pas ses engagements, la sanction tombera de manière implacable. Cela poussera les partis politiques à une plus grande sélectivité quant aux propositions de leurs représentants qui seront choisis en fonction de leurs compétences », poursuit-il.

Ahmed CharaÏ souligne qu’il est clair que ce séisme politique est un point d'inflexion dans le règne de Mohammed VI, qui, dès son intronisation, avait défini plusieurs principes relatifs à la bonne gouvernance. Conclusion : « Il n'a y a plus d'impunité. »

Lire l'intégralité de l'analyse : The National Interest