Maroc-Iran: Alger réagit et Bourita lui avait répondu par anticipation

C’est l’APS (agence de presse officielle algérien) qui vient de l’annoncer, l'ambassadeur du Maroc à Alger a été reçu, ce mercredi 2 mai 2018 par le secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères. Selon le porte-parole de ce ministère,  cité par l'APS, le responsable algérien a fait part au diplomate marocain «du rejet par les autorités algériennes des propos totalement infondés mettant indirectement en cause l'Algérie, tenus par son ministre des Affaires étrangères à l'occasion de l'annonce par ce dernier de la rupture des relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République Islamique d'Iran».

Pour rappel, en expliquant les motifs de la décision du Maroc de rompre ses relations avec l’Iran, Nasser Bourita avait indiqué que le Royaume dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent la connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts supérieurs du Maroc. Il a révélé des faits précis concernant notamment l’achat d’armes au profit du Polisario et son entraînement militaire par le Hezbollah.

Autres révélations faite par le ministre marocain : « L’implication d’un membre de l’ambassade disposant d’un passeport diplomatique iranien qui travaille à l’ambassade d’Iran à Alger, a été l’élément clé pour faciliter les contacts et les rencontres et fournir toutes les facilités logistiques pour que les hauts responsables y compris militaires du Hezbollah puissent partir à Tindouf et rencontrer les responsables du Polisario ». Bourita a fait savoir qu’il ne s’agit pas juste d’une rencontre ou d’une déclaration, mais de deux ans de coopération, de deux ans de visites à travers l’ambassade d’Iran à Alger.

Nasser Bourita semble avoir anticipé la réaction algérienne en soulignant, hier mardi 1ermai, que le Maroc n’a pas l’habitude de prendre ce genre de décision facilement et c’est pour cela que beaucoup de temps a été pris «pour recouper les informations, pour vérifier chaque donnée, chaque date, chaque rencontre, et lorsqu’on a eu suffisamment d’éléments, d’indications et de preuves que des choses se préparent pour menacer la sécurité nationale du Maroc et la sécurité des citoyens marocains, le Maroc a pris cette décision».

Le ministre marocain des Affaire étrangères a fait savoir aussi que la rupture des relations avec l’Iran a été prise pour des considérations purement bilatérales et n’a aucun lien avec les développements régionaux ou internationaux et que le Maroc ne prend jamais ce genre de décision sous influence ou sous pression, mais lorsqu’il s’agit de son intégrité territoriale, de sa sécurité nationale, de la sécurité de ses citoyens, il ne peut qu’être ferme et prendre des décisions claires.

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