Le 100% électrique arrive sur deux roues au Maroc

Inédit Quatre jeunes, tous des ex expatriés, sont rentrés au bercail et ont créé une usine de montage des deux roues électriques dans la région d’Oujda. Les premières motos sont déjà sorties de leur chaîne de montage.

Sylandys. C’est le nom choisi pour l’usine implantée dans l’Oriental d’où viennent de sortir les premiers véhicules de deux roues 100% électriques qui portent une signature 100% marocaine. A l’origine de cette idée, un quatuor de choc : Youssef Shoul, Ali Bakhtaoui, Imad Shoul et Hicham Chibane. Le premier est expert en automobile et industrie, reconnu par la FIEA (Fédération internationale des experts automobiles) qui plus est. Le deuxième est économiste et a totalisé seize ans d’expérience dans les télécommunications chez Swift. Riche d’une expérience de dix ans dans la gestion des PME, le troisième est un spécialiste du management, avec une formation de base de marketeur. Il est d’ailleurs le frère de Youssef. Quant au quatrième, il était avocat au barreau de Bruxelles depuis 2001 et conseillait, à ce titre, le consulat général du Maroc en Belgique. Tous ont donc décidé de rentrer de leur pays d’adoption, la Belgique, à leur pays d’origine pour se lancer dans cette aventure industrielle. Avec un investissement initial de plus de 4 millions de dirhams, celle-ci a donné au Maroc ses premiers véhicules de deux roues 100% électriques équipés de la nouvelle technologie de « brushless ». Avec à la clé la création d’une vingtaine d’emplois au démarrage : entre 10 et 15 employés et ouvriers plus les 4 promoteurs du projet. « Pour le futur proche, nous aspirons à créer une soixantaine d'emplois avec le lancement de la phase export… », promettent les porteurs de ce projet qui méritent d’être appuyés. Surtout qu’il est porteur d’une valeur ajoutée certaine pour la communauté.

« Dans un premier temps, nous allons assembler et commercialiser 6 à 8 modèles de manière à répondre à notre future clientèle et couvrir, par la suite, toute la segmentation du marché des deux roues », ajoute-t-il. Ne manquant pas d’ambition, les initiateurs du projet estiment que le Maroc est un pays quasi vierge dans le marché des deux roues. « C’est une niche qui peut nous procurer une position monopolistique », prédisent-ils. Et d’ajouter : « Arrivés à maturité, nous pouvons bénéficier de l’effet de mode et nous positionner comme une référence et un pionnier dans le domaine ». Dans leur vision, Bakhtaoui, Chibane et les deux frères Shoul comptent ratisser large : « Notre client potentiel est aussi bien monsieur et madame tout le monde que les différents distributeurs en B2B ». Surtout que le quatuor prévoit de mettre sur le marché un large éventail de produits. Ils puisent leur grand espoir de l’étude du marché qu’ils ont menée et également de ces chiffres du marché national des deux roues : En 2011, plus de 120.000 motocyclettes de 50 cm3 ont été écoulées (+12,26 % par rapport à 2010), cela correspond à un chiffre d’affaires de 1,3 milliard de dirham (environ 117 millions d’euros). Ils ont des arguments de taille à avancer pour vendre leurs produits : pas de nuisances environnementale et sonore. S’y ajoute l’économie d’énergie… Aujourd’hui, tout est fin prêt pour franchir le cap de la commercialisation par le biais des premiers distributeurs déjà sélectionnés et d'autres qui suivront

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