Ainsi va le Maroc
Pass sanitaire. Un premier avertissement pour le gouvernement

Après l’instauration de l’obligation du pass sanitaire, les Marocains ont réagi contre une décision jugée non démocratique et non constitutionnelle. Plusieurs groupes sociaux ont manifesté leur mécontentement, accusant le gouvernement de prendre des décisions sans tenir compte des contraintes des citoyens.
Message reçu 5/5 par les décideurs qui ont atténué un peu cette mesure sans toutefois la supprimer. Désormais, les personnes qui n’ont reçu qu’un seul vaccin peuvent accéder aux lieux publics et aux administrations, chose qu’elles ne pouvaient pas faire dans la première version.
Il y a eu des abus dans l’application de l’obligation du pass un peu partout et on a vu des scènes incroyables d’agents poursuivant des citoyens dans la rue, leur demandant leur pass vaccinal. On a vu d’autres agents intimer l’ordre des garçons de café de contrôler les documents sanitaires des clients avant qu’ils n’entrent, chose impossible à faire. En plus illégale. La réaction des citoyens ne s’est pas fait attendre, plusieurs centres commerciaux son restés vides, sans clients. On ne veut pas penser que ce sont eux qui ont fait fléchir le gouvernement.
Comment un privé peut-il exiger un document officiel d’un citoyen alors que ce genre de pratiques est réglementé par la loi? Un immense imbroglio qui a poussé les nombreux non vaccinés à se précipiter vers les centres de vaccination, où la foule est si immense que toutes les mesures de prévention ont été oubliées.
Quoi qu’il en soit, après juste quelques jours de son installation, le gouvernement reçoit un premier avertissement. Il sait pourtant qu’aujourd’hui les réseaux sociaux ne laissent rien passer. Il fallait être vigilant d’autant plus que cette affaire de pass sanitaire intervient à un moment où les Marocains font face à une augmentation presque générale des prix, dont la plus dure est celle du carburant. Le diesel est presque à 10 DH et l’essence à 12.
Il faut rappeler ce que nous avons publié hier concernant l’Espagne où la Cour constitutionnelle a jugé l’état d’urgence anticonstitutionnel et exigé du gouvernement de rembourser toutes les amendes infligées aux citoyens. Nous ne sommes seuls sur cette planète.