Gambie. Adama Barrow succède à lui-même

A l"heure où le président élu, Adama Barrow continue de recevoir les lettres de félicitations, Ousainou Darboe a affirmé hier, lundi 6 décembre aux médias de son pays, qu'il irait devant la justice si nécessaire pour contester les résultats de la présidentielle, mais a appelé ses supporteurs au calme en invoquant la saison touristique en cours.
#GambiaUpdates
— ICT Chief Priest (@eastonendy) December 6, 2021
The incumbent Adama barrow (NPP) won the presidential Elections with 457,519 votes, Ousainou Darbie of UDP 238,253 votes ,Essa mbye Faali ind 172,006 , Abdoulie Ebrima Jamey of NUP 8252, Mama Kande 105,902 GDC Halifa Sallah of Pdois party with 32,435 votes pic.twitter.com/VrwUUisXRj
Adama Barrow avait succédé à Yahya Jammeh en décembre 2016, mettant fin à 26 ans de dictature en Gambie, un pays pauvre de deux millions d'habitants.
Aujourd'hui, avec 5 autres candidats, Ousainou Darboe continue de contester les résultats des dernières élections, mais avec retenue. La présidentielle gambienne a été suivie par une multitude d'observateurs gambiens et étrangers.
La Commission nationale gambienne des droits humains a vu dans l'élection, malgré des problèmes techniques limités, la manifestation d'une progression démocratique.
La mission d'observation de l'Union européenne a salué une campagne avec une véritable compétition et une forte participation, parlant, elle aussi, d'une "avancée démocratique".
Mais dans un rapport préliminaire constrasté, elle a souligné la persistance de "failles critiques, de restrictions et d'incertitudes légales" parce que la Constitution et la loi électorale n'avaient pas été réformées. Elle s'est inquiétée de la "monétisation" de la campagne, autrement dit la distribution de dons, qui a conféré "au sortant un avantage indû".
Elle a relevé la propagation d'infox via WhatsApp, la "rhétorique tribale", et la sous-représentation des femmes dans les premiers rôles, même si elles ont pris une part active à la campagne.