Israël-Elections. Les partis arabes dans la tourmente

Jusqu'à mardi soir, les partis arabes incitaient leur communauté à se rendre aux urnes, et malgré une amertume et un désespoir profonds, 55 % des Arabes ont voté. Impensable il y a juste une semaine. Toutefois, face à la flambée de la participation de la population générale, ce pic n'a pas suffi. Une nouvelle réalité attend maintenant les partis arabes d'Israël.
Selon Haaretz, si Balad, par exemple, réussit à franchir le seuil électoral, cela prouverait que le parti n'est plus une niche mais plutôt un courant dominant dans la communauté arabe d'Israël. S'il n'obtient pas les 3,2 % des voix nécessaires pour entrer à la Knesset, il devra faire face à un jugement. Avec un gouvernement d'extrême droite au pouvoir, il sera obligé de prouver qu'il peut continuer à fonctionner en tant que parti et mouvement politique en dehors de la Knesset sans disparaître complètement du paysage politique.
Quant à Hadash-Ta’al, si les sondages à la sortie des urnes sont corrects, le parti a reçu un coup dur, ne réussissant à obtenir que quatre sièges. Sa prétention d'être le "plus grand parti de la communauté arabe" sonnera creux pour la première fois, obligeant les dirigeants du parti - et notamment le président Ayman Odeh - à repenser son orientation, analyse Haaretz.