Les dangers de l'exploration spatiale
L’analyse des catastrophes astronautiques déjà survenues montre que les dangers étaient beaucoup plus inattendus que prévus. Même aujourd’hui, il y a encore péril en la demeure…spatiale.

Ces images montrent la désintégration en 1986 du vaisseau spatial américain Challenger ayant causé l'une des plus sinistres catastrophes spatiales.
Nous sillonnons les eaux depuis plus de 10 millénaires et, malgré cela, il y a encore des naufrages. Il y en a moins, bien sûr, mais il y en a encore, parce que nous ne pouvons pas prétendre tout contrôler quand il y a de vastes océans sauvages. Pareil pour l’espace dont l’exploration a commencé il y a à peine 60 ans, lorsque Yuri Gagarine est devenu le premier membre d’équipage humain sur un vol spatial. Six décennies ne sont rien comparées aux milliers d’années qu’il nous a fallu pour commencer à sillonner les vagues. Et là où il y avait des dragons dans la mer, dans le ciel, il y a des terreurs cosmiques. Pour l’instant, les missions habitées sont pareilles à de petits bateaux qui s’éloignent de la côte pour revenir rapidement là où ils manquent de couverture GPS. Parce que notre expérience technologique nous a appris à avancer un peu lentement, à nous assurer tout fonctionne normalement. Cependant, il arrive que quelque chose tourne mal et que la terreur devienne réelle.
Quels dangers spécifiques nous attendent dans la noirceur de l’espace ?
Nous avons tendance à imaginer l’exploration spatiale comme un film de sciences fiction faisant voir une intelligence extraterrestre ou des dimensions infernales, mais ces dangers ne préoccupent que les réalisateurs, et nous ne sommes ni Sigourney Weaver ni Sam Neil. Peut-être, si nous décidons d’être plus réalistes, nous pouvons imaginer une tempête solaire qui grillerait l’électronique d’un vaisseau spatial et laisserait ses membres d’équipage isolés. Peut-être pourrions-nous craindre qu’une petite météorite entre en collision avec la station spatiale et y fasse des trous, la vidant à pleine vitesse, comme si l’univers l’avalait. Autant de cauchemars possibles qui changerait de fond en comble les promenades dans l’espace. Ces dangers sont déjà plus plausibles, mais les ingénieurs ont pu les anticiper et lancer des missions pour les tester tous. En fait, si nous examinons les catastrophes astronautiques, nous constaterons que les dangers étaient beaucoup plus inattendus.
La rentrée dans l’atmosphère, comme on l’appelle, est encore une chute contrôlée de la stratosphère, où la friction, la chaleur et l’accélération deviennent extrêmes. L’un des cas les plus connus s’est produit en 2003, lorsque la navette Columbia1 s’est désintégrée peu après le début de la rentrée. Pendant le décollage, un gros morceau de mousse isolant le réservoir de carburant s’était détaché. Ce n’était pas un problème jusqu’à ce que, pendant la rentrée, de la fumée et des gaz pénètrent dans l’espace, déchirant l’aile et désintégrant toute la navette. Six astronautes américains et le premier astronaute israélien sont morts dans cette catastrophe.
Ce qui se passe entre le décollage et l’atterrissage n’est pas sans danger, mais, étonnamment, moins mortels. L’un des exemples les plus connus est celui de Norman Thagard qui, alors qu’il faisait des squats à la station Mir en 1995, une des sangles qui tenait son pied s’est détachée, tirant vers son œil. Heureusement, grâce au traitement, il n’y a pas eu de séquelles, mais il a limité sa vision pendant un certain temps. Un autre exemple est celui de Luca Parmitano, astronaute de l’Agence spatiale européenne qui, en 2013, a quitté la station spatiale pour des travaux. Soudain, son casque a commencé à se remplir de liquide de refroidissement de sa combinaison, formant des gouttelettes de plus en plus grandes qui flottaient devant lui. Heureusement, Luca a réussi à terminer sa mission et à regagner la Station spatiale internationale en toute sécurité.
Le cas le plus notoire a peut-être été celui d’Alexeï Léonov, cosmonaute soviétique qui, en 1965, est devenu le premier humain à marcher dans l’espace, ne portant qu’un costume pour bien montrer l’efficacité de la combinaison russe. Sauf que le manque de pression dans l’espace avait gonflé son accoutrement. Il était si déformé que ses mains et ses pieds étaient devenus presque inutiles. Heureusement, il a réussi à purger une partie de l’air manuellement et revenir au navire. L’équipage a fini par atterrir dans une forêt sibérienne. Il faisait -25 degrés dehors et il y avait des loups et des ours en train de s’accoupler, un véritable enfer gelé. À la grande joie de Léonov, il a survécu. Son histoire était restée, pendant longtemps, confidentielle par les autorités russes.
Il y a aussi des de l’espace plus banals et d’autres juste inattendus. Les ennemis ne sont les météorites, ni les extraterrestres, et encore moins des supposés comploteurs. Malgré tout, en 60 ans seulement, les «bateaux» spatiaux n’arrêtent pas de s’éloigner des côtes qui les voient partir...
Quels dangers spécifiques nous attendent dans la noirceur de l’espace ?
Nous avons tendance à imaginer l’exploration spatiale comme un film de sciences fiction faisant voir une intelligence extraterrestre ou des dimensions infernales, mais ces dangers ne préoccupent que les réalisateurs, et nous ne sommes ni Sigourney Weaver ni Sam Neil. Peut-être, si nous décidons d’être plus réalistes, nous pouvons imaginer une tempête solaire qui grillerait l’électronique d’un vaisseau spatial et laisserait ses membres d’équipage isolés. Peut-être pourrions-nous craindre qu’une petite météorite entre en collision avec la station spatiale et y fasse des trous, la vidant à pleine vitesse, comme si l’univers l’avalait. Autant de cauchemars possibles qui changerait de fond en comble les promenades dans l’espace. Ces dangers sont déjà plus plausibles, mais les ingénieurs ont pu les anticiper et lancer des missions pour les tester tous. En fait, si nous examinons les catastrophes astronautiques, nous constaterons que les dangers étaient beaucoup plus inattendus.
Un nouveau ICBM R-16 était mis à l’essai. Le combustible utilisé par les Soviétiques était plus sûr à stocker mais, à son tour, plus corrosif et toxique. La diméthyllhydrazine asymétrique hypergolique, comme on l’appelait, a été mélangée avec une solution saturée de tétroxure de dinitrogène dans de l’acide nitrique, et dans ce cas, un court-circuit a déchargé sa pleine puissance au mauvais moment, le missile a explosé violemment, emportant une douzaine de personnes. Depuis, en continuant à faire rêver, l’espace effraie car des dangers ont été constatés de visu. Il faut savoir gérer l’énergie nécessaire pour se détacher de la Terre et toute erreur pourrait être fatale au décollage comme à l’«atterrissage».Curieusement, la plus grande catastrophe de la course à l’espace a eu lieu sur Terre en 1960, et au moins 78 personnes y ont laissé la vie. Il s’agit de la catastrophe de Nedelin, et cela s’est produit au Kazakhstan.
La rentrée dans l’atmosphère, comme on l’appelle, est encore une chute contrôlée de la stratosphère, où la friction, la chaleur et l’accélération deviennent extrêmes. L’un des cas les plus connus s’est produit en 2003, lorsque la navette Columbia1 s’est désintégrée peu après le début de la rentrée. Pendant le décollage, un gros morceau de mousse isolant le réservoir de carburant s’était détaché. Ce n’était pas un problème jusqu’à ce que, pendant la rentrée, de la fumée et des gaz pénètrent dans l’espace, déchirant l’aile et désintégrant toute la navette. Six astronautes américains et le premier astronaute israélien sont morts dans cette catastrophe.
Ce qui se passe entre le décollage et l’atterrissage n’est pas sans danger, mais, étonnamment, moins mortels. L’un des exemples les plus connus est celui de Norman Thagard qui, alors qu’il faisait des squats à la station Mir en 1995, une des sangles qui tenait son pied s’est détachée, tirant vers son œil. Heureusement, grâce au traitement, il n’y a pas eu de séquelles, mais il a limité sa vision pendant un certain temps. Un autre exemple est celui de Luca Parmitano, astronaute de l’Agence spatiale européenne qui, en 2013, a quitté la station spatiale pour des travaux. Soudain, son casque a commencé à se remplir de liquide de refroidissement de sa combinaison, formant des gouttelettes de plus en plus grandes qui flottaient devant lui. Heureusement, Luca a réussi à terminer sa mission et à regagner la Station spatiale internationale en toute sécurité.
Le cas le plus notoire a peut-être été celui d’Alexeï Léonov, cosmonaute soviétique qui, en 1965, est devenu le premier humain à marcher dans l’espace, ne portant qu’un costume pour bien montrer l’efficacité de la combinaison russe. Sauf que le manque de pression dans l’espace avait gonflé son accoutrement. Il était si déformé que ses mains et ses pieds étaient devenus presque inutiles. Heureusement, il a réussi à purger une partie de l’air manuellement et revenir au navire. L’équipage a fini par atterrir dans une forêt sibérienne. Il faisait -25 degrés dehors et il y avait des loups et des ours en train de s’accoupler, un véritable enfer gelé. À la grande joie de Léonov, il a survécu. Son histoire était restée, pendant longtemps, confidentielle par les autorités russes.
Il y a aussi des de l’espace plus banals et d’autres juste inattendus. Les ennemis ne sont les météorites, ni les extraterrestres, et encore moins des supposés comploteurs. Malgré tout, en 60 ans seulement, les «bateaux» spatiaux n’arrêtent pas de s’éloigner des côtes qui les voient partir...