Maîtres Tor Ekeland et Michael Hassard: «Le rapport d'Amnesty international contre le Maroc relève de la "science poubelle"»
L’avocat américain Tor Ekeland, fondateur d’un cabinet d’avocats portant son nom et son collègue, dans ce même cabinet, Me Michael Hassard relèvent, au micro de L'Observateur qui les a rencontrés à Tanger, l'incroyable légèreté du «rapport d’Amnesty International» sur lequel se fonde «l’affaire Pegasus».
Pour Me Tor Ekeland, en l'absence de démonstration méthodologique claire, comme cela a été demandé par l'expert Jonathan Scott, les allégations d'Amnesty International ne valent rien. "Le document contenant ces allégations n'aurait rien valu devant une cour de justice américaine", par exemple, souligne l'avocat.
De son côté, son collègue Me Michael Hassard estime, qu'au vu du non respect des techniques de forensic dans son élaboration, le "rapport" d'Amnesty International relève de la "Junk science" (Science poubelle). Un avis que partage Me Tor Ekeland et l'avait souligné lors des échanges sur le sujet ayant eu lieu, samedi 25 février, à Tanger.
Les deux avocats ont été conviés par la CNDP dans le cadre des auditions initiées par cette Commission pour élucider, techniquement, les tenants et aboutissants de "l'Affaire Pegasus".
Pour rappel, c'est sur la base d'un document publié en juillet 2021 par Citizen Lab, organe relevant d'Amnesty International, et qui a été largement relayé par le réseau "Forbidden stories" que cette affaire a éclatée. Les auteurs de ce document ciblent le Maroc, en particulier, par de graves accusations d’espionnage de personnalités politiques étrangères, de journalistes marocains et d’activistes. Les deux avocats concluent à l'irrecevabilité de ce "pseudo rapport".