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Egypte : Deux fillettes tuées par leurs proches
L’Egypte est sous le choc ! A quelques jours d'intervalle, deux meurtres de deux fillettes de 4 ans. Des infanticides d’une extrême violence avec en arrière-plan de profondes problématiques sociales.
Hayat Kamal Idrissi
Mekka Sayed victime de la barbarie de sa tante et son mari
Deux fillettes, deux meurtres
Encore sous le choc du meurtre de Mekka Sayed, 4 ans à peine et tuée par le mari de sa tante, l’Egypte est secouée par un nouvel infanticide aussi atroce. La nouvelle victime s’appelle Mekka Ziad et elle est également âgée de 4 ans. L’enfant a été tuée par son oncle et sa grand-mère maternelle.
« Deux vies courtes fauchées à la fleur de l’âge par la monstruosité des gens sensés les protéger », « C’est incroyable comment ces gens sans cœur ont pu tuer ces fillettes et de cette manière. Dans quel monde vit-on ? », « Au début j’ai cru que c’est la même fille vu les prénoms et l’âge identiques, mais j’ai vite compris que ce sont deux victimes distinctes de la même barbarie. L’horreur est-elle devenue aussi banale et aussi récurrente ? »... Des commentaires et des posts affligés d’Egyptiens scandalisés inondent la toile depuis plusieurs jours avec des hachtags réclamant justice pour les deux fillettes et la mise à mort de leurs tueurs.
Mekka Sayed, la nuque brisée
Il y a 5 jours, les sites d’information égyptiens rapportent l’histoire de Mekka Sayed et sa triste fin par les mains du mari de sa tante avec la complicité de cette dernière. Délaissée par sa mère alors qu’elle n’avait que 4 mois, l’enfant a été confiée à sa grand-mère maternelle tandis que son père croupissait en prison. Maltraitée et négligée par sa nouvelle tutrice, Mekka est aussitôt récupéré par l’ami de son père et sa femme. Cette dernière va s’en occuper comme de son propre enfant.
Heureuse et bien entretenue, Mekka vivra de belles années auprès de sa famille adoptive. Jusqu’au jour où sa tante paternelle viendra la réclamer pour passer quelques jours auprès de sa « vraie » famille. Commencera alors le calvaire de la fillette. Torturée, battue et finalement tuée par le mari de sa tante qui « n’arrivait pas à supporter ses pleurs tellement agaçants » comme avouera-t-il pendant les interrogatoires.
L’autopsie du petit corps va révéler que l’enfant avait la nuque brisée et a reçu des coups violents au niveau de la tête avec des lésions et hématomes partout sur son corps. Une mort violente qui selon les internautes égyptiens mérite un châtiment aussi atroce. Réclamant justice pour Mekka, ils demandent la peine de mort pour la tante et son mari.
Mekka Hicham, brulée et jetée aux chiens
Alors qu’ils sont toujours sous le choc de ce premier meurtre, les égyptiens se sont réveillés il y a deux jours sur un autre crime aussi abominable. Des passants ont fait la macabre découverte du corps mutilé d’une fillette dans un cimetière à Gizeh. Le corps sera aussitôt identifié et les détails sordides de ce crime révélés. Mekka Hicham Ziad, 4 ans a été également abandonnée par sa mère alors qu’elle venait de naitre. Son père a répudié sa mère pendant sa grossesse.
Addicted aux drogues, la mère partira sans demander ses restes en délaissant son bébé. Mekka vivra après avec son père et sa belle mère jusqu’au jour où ce dernier la renvoie chez sa grand-mère « car sa femme aller accoucher et ne pourra pas s’en charger », explique le père au microphone du site « Almasri alyaoum ». D’après le père, c’était le 3 janvier 2023 et il n’a pas revu sa fille depuis cette date et jusqu’à ce qu’il l’identifie à la morgue. « Le corps de ma fille a été gravement mutilé ! Je ne l’ai reconnu que par ses cheveux », déclare le père.
Tabassée à mort, le corps de la fillette a été ensuite inondé d’eau bouillante. « Sa chair tombait en lambeaux et ses os étaient bien visibles », décrit le père. D’après les premiers éléments de l’enquête policière, l’auteur du meurtre serait l’oncle de Mekka, un homme souffrant d’un déficit intellectuel. Pour cacher son crime, sa mère aurait versé de l’eau bouillante sur la dépouille avant d’aller la jeter au cimetière en espérant que les chiens errants feront le ménage.
Des détails sordides qui ont poussé beaucoup d’égyptiens dont le père à douter des faits et à accuser la grand-mère d’être la véritable tueuse et de se cacher derrière son fils « infirme mentalement». A force de hashtags et de partages, ils réclament d’approfondir les investigations et d’infliger la peine de mort aux tueurs.