Société
Les architectes privés s’organisent en syndicat pour défendre la profession
Les architectes du secteur privé s’organisent en syndicat dans le cadre d'une restructuration de la profession. Une initiative qui vise à leur restituer leur rôle, à répondre aux défis du secteur, à affronter la concurrence déloyale et à démocratiser l’accès à l’architecture. Détails
Hayat Kamal Idrissi
Le nouveau syndicat veut restituer aux architectes leur rôle
« Dans un contexte où la profession d'architecte privé au Maroc est confrontée à de nombreux défis menaçant son existence même, un nouvel élan de mobilisation est plus que jamais nécessaire. C'est avec conviction et détermination que nous annonçons la création d’un nouveau syndicat dédié à la défense de l’architecture et des architectes exerçant à titre privé au Maroc », c’est en ces termes que le Syndicat national des architectes privés du Maroc (SYNA Maroc) annonce sa naissance.
Motivations et ambitions
Fraîchement créé, le nouveau syndicat affiche déjà de belles ambitions mais surtout une forte mobilisation pour « défendre une profession en péril », comme l’explique à L’Observateur du Maroc et d’Afrique Najib Berrada, architecte à Casablanca et l’un des initiateurs du SYNA. « Les architectes privés n’avaient pas jusqu’à maintenant un organe qui les représente et qui peut défendre les intérêts de la profession. Certes l’Ordre des architectes est une institution qui a son poids et son rôle à jouer mais c’est pratiquement un organisme auxiliaire à l’Etat », note Najib Berrada qui explique par ailleurs les motivations de création d’une représentation syndicale.
« L’idée est née d’un constat désolant d’une dégradation de la pratique du métier d’architecte à cause notamment des accords de libéralisation des prestations de service. Ceci a induit une disparition progressive des barèmes miniums et une libéralisation « sauvage » des prix doublée d’une concurrence déloyale. La pratique du métier en a pris ainsi un sacré coup » argumente le syndicaliste. D’après ce dernier, le contexte actuel a réduit énormément le rôle des architectes professionnels tout en rabaissant le niveau des prestations. « Ils sont devenus de simples signataires ! »
Décryptage ? « Avant, pour réaliser un projet les entreprises ou l’Etat devaient travailler avec un certain niveau de prestations c'est-à-dire en respectant les normes en vigueur. L’architecte devait faire son travail correctement en accomplissant toutes les phases d’un projet de l’esquisse, l’avant projet en passant par les plans de détails, le lancement des marchés ou encore le suivi. Aujourd’hui le travail de l’architecte a été réduit à une simple signature pour l’autorisation de construire », détaille l’architecte.
Profession en péril
Une concurrence déloyale, des pratiques abusives dans les concours, les consultations, les appels d’offres et des conditions d’exercice de plus en plus précaires... Najib Berrada décrit une situation critique qui a nécessité la création en urgence d’un syndicat « pour unir nos forces face aux menaces qui pèsent sur notre profession », insiste le syndicaliste. Ambitieux le SYNA MAROC se fixe pour mission de protéger les droits des architectes face à la concurrence déloyale, d’accompagner les jeunes architectes dans leur intégration professionnelle notamment via la création de start-up, de réformer les procédures de concours, consultations et appels d’offres pour plus de transparence.
« Aussi nous nous fixons comme objectifs d’assurer une protection juridique et de défense des intérêts professionnels, de valoriser les honoraires des architectes afin d'assurer une rémunération équitable. Mais aussi la mise en place des œuvres sociales, des programmes d’assistance et des systèmes de mutualité pour soutenir les architectes », énumère Berrada. Tout jeune, le syndicat se fera épauler par l’Union nationale des professions libérales du Maroc l’UNPL et l’Union Africaine des professions libérales africaines UAFPL.
Des alliances qui devraient permettre au syndicat fraichement créé de « restituer à l’architecte son rôle, de démocratiser l’accès à l’architecture et de permettre aux citoyens de jouir d’un cadre de vie agréable, esthétique, respectant les normes en vigueur et inspiré des valeurs et de la culture marocaine », conclut l’architecte.
Motivations et ambitions
Fraîchement créé, le nouveau syndicat affiche déjà de belles ambitions mais surtout une forte mobilisation pour « défendre une profession en péril », comme l’explique à L’Observateur du Maroc et d’Afrique Najib Berrada, architecte à Casablanca et l’un des initiateurs du SYNA. « Les architectes privés n’avaient pas jusqu’à maintenant un organe qui les représente et qui peut défendre les intérêts de la profession. Certes l’Ordre des architectes est une institution qui a son poids et son rôle à jouer mais c’est pratiquement un organisme auxiliaire à l’Etat », note Najib Berrada qui explique par ailleurs les motivations de création d’une représentation syndicale.
« L’idée est née d’un constat désolant d’une dégradation de la pratique du métier d’architecte à cause notamment des accords de libéralisation des prestations de service. Ceci a induit une disparition progressive des barèmes miniums et une libéralisation « sauvage » des prix doublée d’une concurrence déloyale. La pratique du métier en a pris ainsi un sacré coup » argumente le syndicaliste. D’après ce dernier, le contexte actuel a réduit énormément le rôle des architectes professionnels tout en rabaissant le niveau des prestations. « Ils sont devenus de simples signataires ! »
Décryptage ? « Avant, pour réaliser un projet les entreprises ou l’Etat devaient travailler avec un certain niveau de prestations c'est-à-dire en respectant les normes en vigueur. L’architecte devait faire son travail correctement en accomplissant toutes les phases d’un projet de l’esquisse, l’avant projet en passant par les plans de détails, le lancement des marchés ou encore le suivi. Aujourd’hui le travail de l’architecte a été réduit à une simple signature pour l’autorisation de construire », détaille l’architecte.
Profession en péril
Une concurrence déloyale, des pratiques abusives dans les concours, les consultations, les appels d’offres et des conditions d’exercice de plus en plus précaires... Najib Berrada décrit une situation critique qui a nécessité la création en urgence d’un syndicat « pour unir nos forces face aux menaces qui pèsent sur notre profession », insiste le syndicaliste. Ambitieux le SYNA MAROC se fixe pour mission de protéger les droits des architectes face à la concurrence déloyale, d’accompagner les jeunes architectes dans leur intégration professionnelle notamment via la création de start-up, de réformer les procédures de concours, consultations et appels d’offres pour plus de transparence.
« Aussi nous nous fixons comme objectifs d’assurer une protection juridique et de défense des intérêts professionnels, de valoriser les honoraires des architectes afin d'assurer une rémunération équitable. Mais aussi la mise en place des œuvres sociales, des programmes d’assistance et des systèmes de mutualité pour soutenir les architectes », énumère Berrada. Tout jeune, le syndicat se fera épauler par l’Union nationale des professions libérales du Maroc l’UNPL et l’Union Africaine des professions libérales africaines UAFPL.
Des alliances qui devraient permettre au syndicat fraichement créé de « restituer à l’architecte son rôle, de démocratiser l’accès à l’architecture et de permettre aux citoyens de jouir d’un cadre de vie agréable, esthétique, respectant les normes en vigueur et inspiré des valeurs et de la culture marocaine », conclut l’architecte.