Sécheresse . L'INRA dévoile ses innovations au SIAM
Au SIAM 2025, la DG de l’INRA, Lamiae Ghaouti, a mis en avant les avancées en création variétale pour une agriculture plus résiliente et durable. L’institut développe des solutions adaptées au climat marocain et renforce sa coopération Sud-Sud. Préserver le patrimoine génétique et valoriser les cultures sont au cœur de sa mission.
Mounia Kabiri Kettani
Lamiae Ghaouti, directrice générale de l’INRA.
« Aujourd’hui, nous présentons des variétés capables d’économiser jusqu’à 30 % d’eau », annonce Lamiae Ghaouti, directrice générale de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). Face au changement climatique, la création variétale est devenue une arme stratégique pour assurer la souveraineté alimentaire du Maroc.
Khnata, Irchad, Jawhara... Ces noms ne vous disent peut-être rien, mais ils sont synonymes d’un tournant. Il s’agit de nouvelles variétés d’orge, de blé tendre et de blé dur, développées par l’INRA pour leur forte tolérance au stress hydrique. « La création variétale est au cœur de nos missions, car elle permet d’assurer une autonomie nationale en semences, adaptées aux conditions agroécologiques du Maroc », explique Lamiae Ghaouti. L’institut dispose aujourd’hui d’un portefeuille de plus de 360 variétés inscrites, dont 78 destinées aux cultures majeures, céréales et arboricoles en tête.
Placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, l’INRA est le principal pilier de la feuille de route recherche, développement et innovation, aux côtés de partenaires comme l’IAV Hassan II, l’ENA de Meknès et bien d’autres. « Notre institut existe depuis plus d’un siècle. Il a toujours accompagné les grandes stratégies agricoles nationales, et aujourd’hui, il soutient pleinement la Génération Green 2020-2030 », a-t-elle déclaré.
Préserver le patrimoine, innover pour demain
L’action de l’INRA ne s’arrête pas là. L’institut s’attaque aussi aux contraintes biotiques. Ainsi, pour les légumineuses, essentielles dans les rotations culturales avec les céréales, l’INRA a mis au point des variétés résistantes à la sécheresse et à l’orobanche, un parasite redouté par les agriculteurs. Et sur les plantes pérennes, l’enjeu est double : « Nous travaillons à la fois à préserver notre patrimoine génétique comme le cactus, l’olivier, le caroubier ou le palmier dattier et à sélectionner de nouvelles variétés plus résistantes et productives. »
Le cactus, emblème de résilience, a lui aussi été au centre des travaux de l’INRA. Huit variétés ont été inscrites, résistantes à la cochenille, dont certaines sont déjà en exploitation chez les agriculteurs. « Ces variétés ont la capacité extraordinaire d’utiliser très peu d’eau et de s’adapter aux conditions arides de nombreuses régions marocaines », note Lamiae Ghaouti.
Mais créer une variété n’est que la première étape. L’INRA s’emploie aussi à développer les itinéraires techniques permettant aux agriculteurs de tirer le meilleur parti de ces semences. « Nous accompagnons toute la chaîne de valeur, car produire ne suffit pas : il faut aussi valoriser. Un agriculteur qui ne valorise pas sa production ne pourra pas pérenniser son activité ni assurer un revenu digne », insiste la DG de l’INRA.
Diversifier les modèles agricoles
Autre axe de développement majeur : les agricultures alternatives. Lamiae Ghaouti, détaille : « Nous ne nous limitons pas à l’agriculture conventionnelle. Nous explorons et développons aussi l’agriculture biologique, l’agroécologie, l’agroforesterie, et l’agriculture de conservation. ». Elle ajoute : « C’est une équation complexe : produire plus et mieux, tout en préservant les ressources naturelles. Mais c’est une responsabilité que nous assumons pleinement. »
Une coopération Sud-Sud stratégique
Enfin, la directrice générale a insisté sur l’ancrage africain du Maroc dans le partage des savoirs. « Le Maroc est un pont entre le Nord et le Sud. Nous sommes fiers de collaborer avec de nombreux pays africains dans une logique de transfert technologique et de formation. Mais cette coopération n’est pas à sens unique : nous apprenons aussi beaucoup de nos partenaires et nous co-développons des solutions communes face à des défis partagés".
Khnata, Irchad, Jawhara... Ces noms ne vous disent peut-être rien, mais ils sont synonymes d’un tournant. Il s’agit de nouvelles variétés d’orge, de blé tendre et de blé dur, développées par l’INRA pour leur forte tolérance au stress hydrique. « La création variétale est au cœur de nos missions, car elle permet d’assurer une autonomie nationale en semences, adaptées aux conditions agroécologiques du Maroc », explique Lamiae Ghaouti. L’institut dispose aujourd’hui d’un portefeuille de plus de 360 variétés inscrites, dont 78 destinées aux cultures majeures, céréales et arboricoles en tête.
Placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, l’INRA est le principal pilier de la feuille de route recherche, développement et innovation, aux côtés de partenaires comme l’IAV Hassan II, l’ENA de Meknès et bien d’autres. « Notre institut existe depuis plus d’un siècle. Il a toujours accompagné les grandes stratégies agricoles nationales, et aujourd’hui, il soutient pleinement la Génération Green 2020-2030 », a-t-elle déclaré.
Préserver le patrimoine, innover pour demain
L’action de l’INRA ne s’arrête pas là. L’institut s’attaque aussi aux contraintes biotiques. Ainsi, pour les légumineuses, essentielles dans les rotations culturales avec les céréales, l’INRA a mis au point des variétés résistantes à la sécheresse et à l’orobanche, un parasite redouté par les agriculteurs. Et sur les plantes pérennes, l’enjeu est double : « Nous travaillons à la fois à préserver notre patrimoine génétique comme le cactus, l’olivier, le caroubier ou le palmier dattier et à sélectionner de nouvelles variétés plus résistantes et productives. »
Le cactus, emblème de résilience, a lui aussi été au centre des travaux de l’INRA. Huit variétés ont été inscrites, résistantes à la cochenille, dont certaines sont déjà en exploitation chez les agriculteurs. « Ces variétés ont la capacité extraordinaire d’utiliser très peu d’eau et de s’adapter aux conditions arides de nombreuses régions marocaines », note Lamiae Ghaouti.
Mais créer une variété n’est que la première étape. L’INRA s’emploie aussi à développer les itinéraires techniques permettant aux agriculteurs de tirer le meilleur parti de ces semences. « Nous accompagnons toute la chaîne de valeur, car produire ne suffit pas : il faut aussi valoriser. Un agriculteur qui ne valorise pas sa production ne pourra pas pérenniser son activité ni assurer un revenu digne », insiste la DG de l’INRA.
Diversifier les modèles agricoles
Autre axe de développement majeur : les agricultures alternatives. Lamiae Ghaouti, détaille : « Nous ne nous limitons pas à l’agriculture conventionnelle. Nous explorons et développons aussi l’agriculture biologique, l’agroécologie, l’agroforesterie, et l’agriculture de conservation. ». Elle ajoute : « C’est une équation complexe : produire plus et mieux, tout en préservant les ressources naturelles. Mais c’est une responsabilité que nous assumons pleinement. »
Une coopération Sud-Sud stratégique
Enfin, la directrice générale a insisté sur l’ancrage africain du Maroc dans le partage des savoirs. « Le Maroc est un pont entre le Nord et le Sud. Nous sommes fiers de collaborer avec de nombreux pays africains dans une logique de transfert technologique et de formation. Mais cette coopération n’est pas à sens unique : nous apprenons aussi beaucoup de nos partenaires et nous co-développons des solutions communes face à des défis partagés".