Société
L’OMDH dévoile sa nouvelle feuille de route pour les droits humains
L’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a tenu ce mardi 6 mai une conférence de presse pour présenter les conclusions de son dernier congrès et les priorités de sa nouvelle direction. Une rencontre marquée par une série de recommandations urgentes à l’échelle nationale, régionale et internationale.
Hayat Kamal Idrissi
L'OMDH fait peau neuve...

Une nouvelle stratégie axée sur la défense, le renforcement et l'effectivité des droits humains
Au lendemain de son congrès national tenu les 25, 26, 27 avril 2025 à Rabat, l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) fait part des principales conclusions et recommandations de ce 12ème rendez-vous . Présentées par son président fraichement élu, Naoufal Bouamri, « les grandes lignes de la nouvelle feuille de route de l’OMDH confirment ses engagements et s’inscrivent dans la continuité de son action pour les droits humains au niveau national, régional et international », note le président.
Sur le plan national, l’OMDH dénonce les « graves violations » commises dans les camps de Tindouf par les milices du Polisario. « L’organisation demande la protection effective des populations séquestrées, dans le respect du droit international humanitaire et des conventions relatives aux droits humains. Nous appelons les différentes parties à assumer leurs responsabilités dans la protection des populations », déclare Bouamri lors de la conférence de presse.
Ce dernier a mis également l’accent sur la nécessité d’accélérer la réforme de l’arsenal juridique marocain. Il s’agit notamment de la réforme du Code pénal, la refonte de la Moudawana, du Code de procédure pénale et la loi organique sur les libertés publiques, afin d’aligner ces textes sur les principes constitutionnels et les engagements internationaux du Royaume.
« Il faut une mise à jour courageuse et cohérente de nos lois pour garantir les libertés fondamentales et surtout garantir leur effectivité », a affirmé Bouamri en déplorant « une grande perte de temps juridique ». « Chaque retard, chaque moment perdu en attendant la sortie de ces lois en gestation, est synonyme de droits en suspension. Faut absolument accélérer le processus », appelle le président de l’OMDH. L’organisation a aussi souligné l’urgence d’une politique publique nationale dédiée à la jeunesse, basée sur une approche inclusive et axée sur les droits. L’OMDH appelle à des mesures concrètes pour garantir aux jeunes un réel accès à leurs droits économiques, sociaux, civils et culturels.
À l’échelle régionale : inquiétudes et ouverture
Sur le plan régional, l’OMDH tire la sonnette d’alarme face aux reculs observés dans plusieurs pays maghrébins. L’organisation s’inquiète " des attaques contre les défenseurs des droits humains, souvent poursuivis pour des raisons politiques ", comme le souligne son nouveau président. Elle en appelle à la protection de ces acteurs essentiels de la société civile. Parmi les recommandations phares du 12ème congrès de l’OMDH, figure l’ouverture sur les mécanismes africains des droits humains et la résolution pacifique des conflits régionaux, dans le respect de la souveraineté des États. Pour Bouamri, « l’Afrique a ses propres instruments, encore faut-il que les États les activent pleinement et sincèrement ».
À l’échelle internationale : un appel à la justice globale
Le président de l’OMDH a également évoqué les bouleversements mondiaux actuels, insistant sur la nécessité de restaurer la primauté du droit sur la logique de la force. « Le respect du droit à la vie, de l’égalité et de la justice doit redevenir la boussole des relations internationales », a-t-il martelé. L’organisation plaide ainsi pour une réforme du système onusien, avec des institutions plus efficaces, capables de protéger les droits fondamentaux et de jouer un rôle réel dans la consolidation de la paix. Autre priorité : la lutte contre les discours de haine et les tendances populistes qui fragilisent les acquis en matière de droits humains.
L’OMDH appelle à une mobilisation globale contre ces dérives et à une immunisation générale par la sensibilisation et l’encouragement de la culture des droits humains. « Mais aussi par des lois garantes des droits de tout un chacun, des lois qui sont en harmonie avec les dispositions de la Constitution et des conventions internationales promulguées par le Maroc », insiste l’avocat.
Une nouvelle direction, un cap stratégique
La conférence a enfin été l’occasion d’annoncer la mise en place prochaine d’une stratégie d’action claire pour les organes internes de l’OMDH. Pour rappel, les travaux du 12ème congrès de l’organisation ont vu la participation de 121 congressistes dont 34 femmes (soit 28 %) et 87 hommes. « Les 61 membres du nouveau Conseil national ont été élus selon des critères de compétence, de renouvellement, de parité et de rajeunissement des instances de l’organisation avec 40 hommes et 21 femmes soit un taux de féminisation de plus de 34%. De plus, 26 membres élus sont de nouveaux membres, soit un taux de renouvellement dépassant 42%. Une première pour l’OMDH », note Bouamri.
Sur le plan juridique, le congrès a adopté plusieurs amendements aux statuts de l’Organisation, dont les points principaux restent le passage du mandat de 3 à 4 ans, l’augmentation du nombre de membres du Conseil national en passant de 51 à 61 membres, la suppression du statut de « membre de soutien », au profit d’un statut unique de membre et la création d’une nouvelle structure organisationnelle appelée « Commission des sections et des bureaux régionaux ».
Sur le plan national, l’OMDH dénonce les « graves violations » commises dans les camps de Tindouf par les milices du Polisario. « L’organisation demande la protection effective des populations séquestrées, dans le respect du droit international humanitaire et des conventions relatives aux droits humains. Nous appelons les différentes parties à assumer leurs responsabilités dans la protection des populations », déclare Bouamri lors de la conférence de presse.
Ce dernier a mis également l’accent sur la nécessité d’accélérer la réforme de l’arsenal juridique marocain. Il s’agit notamment de la réforme du Code pénal, la refonte de la Moudawana, du Code de procédure pénale et la loi organique sur les libertés publiques, afin d’aligner ces textes sur les principes constitutionnels et les engagements internationaux du Royaume.
« Il faut une mise à jour courageuse et cohérente de nos lois pour garantir les libertés fondamentales et surtout garantir leur effectivité », a affirmé Bouamri en déplorant « une grande perte de temps juridique ». « Chaque retard, chaque moment perdu en attendant la sortie de ces lois en gestation, est synonyme de droits en suspension. Faut absolument accélérer le processus », appelle le président de l’OMDH. L’organisation a aussi souligné l’urgence d’une politique publique nationale dédiée à la jeunesse, basée sur une approche inclusive et axée sur les droits. L’OMDH appelle à des mesures concrètes pour garantir aux jeunes un réel accès à leurs droits économiques, sociaux, civils et culturels.
À l’échelle régionale : inquiétudes et ouverture
Sur le plan régional, l’OMDH tire la sonnette d’alarme face aux reculs observés dans plusieurs pays maghrébins. L’organisation s’inquiète " des attaques contre les défenseurs des droits humains, souvent poursuivis pour des raisons politiques ", comme le souligne son nouveau président. Elle en appelle à la protection de ces acteurs essentiels de la société civile. Parmi les recommandations phares du 12ème congrès de l’OMDH, figure l’ouverture sur les mécanismes africains des droits humains et la résolution pacifique des conflits régionaux, dans le respect de la souveraineté des États. Pour Bouamri, « l’Afrique a ses propres instruments, encore faut-il que les États les activent pleinement et sincèrement ».
À l’échelle internationale : un appel à la justice globale
Le président de l’OMDH a également évoqué les bouleversements mondiaux actuels, insistant sur la nécessité de restaurer la primauté du droit sur la logique de la force. « Le respect du droit à la vie, de l’égalité et de la justice doit redevenir la boussole des relations internationales », a-t-il martelé. L’organisation plaide ainsi pour une réforme du système onusien, avec des institutions plus efficaces, capables de protéger les droits fondamentaux et de jouer un rôle réel dans la consolidation de la paix. Autre priorité : la lutte contre les discours de haine et les tendances populistes qui fragilisent les acquis en matière de droits humains.
L’OMDH appelle à une mobilisation globale contre ces dérives et à une immunisation générale par la sensibilisation et l’encouragement de la culture des droits humains. « Mais aussi par des lois garantes des droits de tout un chacun, des lois qui sont en harmonie avec les dispositions de la Constitution et des conventions internationales promulguées par le Maroc », insiste l’avocat.
Une nouvelle direction, un cap stratégique
La conférence a enfin été l’occasion d’annoncer la mise en place prochaine d’une stratégie d’action claire pour les organes internes de l’OMDH. Pour rappel, les travaux du 12ème congrès de l’organisation ont vu la participation de 121 congressistes dont 34 femmes (soit 28 %) et 87 hommes. « Les 61 membres du nouveau Conseil national ont été élus selon des critères de compétence, de renouvellement, de parité et de rajeunissement des instances de l’organisation avec 40 hommes et 21 femmes soit un taux de féminisation de plus de 34%. De plus, 26 membres élus sont de nouveaux membres, soit un taux de renouvellement dépassant 42%. Une première pour l’OMDH », note Bouamri.
Sur le plan juridique, le congrès a adopté plusieurs amendements aux statuts de l’Organisation, dont les points principaux restent le passage du mandat de 3 à 4 ans, l’augmentation du nombre de membres du Conseil national en passant de 51 à 61 membres, la suppression du statut de « membre de soutien », au profit d’un statut unique de membre et la création d’une nouvelle structure organisationnelle appelée « Commission des sections et des bureaux régionaux ».