IA. Le Maroc se dote d’un cadre légal et d’une vision stratégique
Le Maroc prépare une loi-cadre pour encadrer l’usage de l’intelligence artificielle, en mettant l’accent sur l’éthique, la transparence et la responsabilité. Une direction dédiée, des centres d’excellence régionaux et des programmes de formation sont prévus.
Mounia Kabiri Kettani
Amal El Fallah Seghrouchni, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration.
Après des mois de concertation, le Maroc s’apprête à encadrer l’usage de l’intelligence artificielle (IA) à travers une loi-cadre, qui met l’éthique et la transparence au cœur du développement technologique. Lors du Forum parlementaire économique de Marrakech, la ministre déléguée à la transition numérique, Amal El Fallah Seghrouchni, a dressé les contours de cette ambitieuse réforme. Son message est clair : le Maroc veut faire de l’IA un levier de développement, sans renoncer aux principes fondamentaux de respect des droits et de protection de la vie privée.
« L’intelligence artificielle doit être gouvernée de façon responsable. Sans un cadre clair, elle peut dériver vers une surveillance massive ou la discrimination algorithmique », a averti la ministre.
Vers une IA responsable
Le projet de loi-cadre en gestation pose les bases d’une gouvernance robuste : responsabilité juridique en cas de dérapage, transparence des algorithmes, audits techniques obligatoires, et conformité aux standards internationaux (OCDE, UNESCO, UE). Une direction spécialisée dans l’IA et les technologies émergentes a déjà vu le jour au sein du ministère de la Transition numérique. Elle pilotera les politiques publiques en matière de données, IA et innovation.
Autre levier stratégique : la création des « Jazari Institutes », un réseau de hubs régionaux pour rapprocher chercheurs, startups, industriels et citoyens autour de solutions locales intégrant l’IA. Ces centres d’excellence ambitionnent de faire du Maroc un acteur crédible dans l’IA appliquée à la santé, l’éducation, l’agriculture ou la cybersécurité.
Former les talents, connecter les continents
Sur la scène internationale, le Royaume se positionne comme un pont entre l’Afrique et le monde arabe. Il a récemment signé avec le PNUD une déclaration d’intention pour lancer un pôle numérique régional arabo-africain, dédié à l’IA et à la science des données. Ce centre sera adossé au “Morocco Digital for Sustainable Development Hub”, attendu à New York en septembre lors de l’Assemblée générale de l’ONU.
Conscient que l’IA de demain dépend des talents d’aujourd’hui, le Maroc lance deux programmes nationaux de formation. Le premier vise 200.000 jeunes via les centres de la Fédération royale marocaine de football, avec des initiations à la programmation et aux outils numériques. Le second prendra la forme d’ateliers dans les maisons de jeunes, pour éveiller les enfants aux enjeux de la numérisation et à l’usage éthique des technologies.
« L’intelligence artificielle doit être gouvernée de façon responsable. Sans un cadre clair, elle peut dériver vers une surveillance massive ou la discrimination algorithmique », a averti la ministre.
Vers une IA responsable
Le projet de loi-cadre en gestation pose les bases d’une gouvernance robuste : responsabilité juridique en cas de dérapage, transparence des algorithmes, audits techniques obligatoires, et conformité aux standards internationaux (OCDE, UNESCO, UE). Une direction spécialisée dans l’IA et les technologies émergentes a déjà vu le jour au sein du ministère de la Transition numérique. Elle pilotera les politiques publiques en matière de données, IA et innovation.
Autre levier stratégique : la création des « Jazari Institutes », un réseau de hubs régionaux pour rapprocher chercheurs, startups, industriels et citoyens autour de solutions locales intégrant l’IA. Ces centres d’excellence ambitionnent de faire du Maroc un acteur crédible dans l’IA appliquée à la santé, l’éducation, l’agriculture ou la cybersécurité.
Former les talents, connecter les continents
Sur la scène internationale, le Royaume se positionne comme un pont entre l’Afrique et le monde arabe. Il a récemment signé avec le PNUD une déclaration d’intention pour lancer un pôle numérique régional arabo-africain, dédié à l’IA et à la science des données. Ce centre sera adossé au “Morocco Digital for Sustainable Development Hub”, attendu à New York en septembre lors de l’Assemblée générale de l’ONU.
Conscient que l’IA de demain dépend des talents d’aujourd’hui, le Maroc lance deux programmes nationaux de formation. Le premier vise 200.000 jeunes via les centres de la Fédération royale marocaine de football, avec des initiations à la programmation et aux outils numériques. Le second prendra la forme d’ateliers dans les maisons de jeunes, pour éveiller les enfants aux enjeux de la numérisation et à l’usage éthique des technologies.