Engrais. Le Maroc s’impose à l’international
Le Maroc s'impose comme le 5e exportateur mondial d’engrais avec 5,2 milliards de dollars en 2024. Il devient aussi le 2e fournisseur du Brésil, doublant le Canada et conforte sa place parmi les géants mondiaux.
Mounia Kabiri Kettani
Le Maroc s’est classé cinquième exportateur mondial d’engrais en 2024.
Selon les dernières données compilées par l’agence russe RIA Novosti à partir de sources onusiennes et nationales, le Maroc s’est classé cinquième exportateur mondial d’engrais en 2024, avec des ventes totalisant 5,2 milliards de dollars, malgré une légère baisse par rapport à 2023. Mais c’est surtout sur le marché brésilien, en plein essor, que le pays réalise une percée importante.
Le Maroc devance le Canada
En avril 2025, le Maroc est devenu le deuxième fournisseur d’engrais du Brésil, détrônant le Canada, pourtant longtemps solidement installé à cette place. Cette ascension s’est matérialisée par des exportations marocaines d’une valeur de 219 millions de dollars, en hausse de 130 % par rapport à la même période l’an dernier. Ce bond place le Maroc juste derrière la Russie, qui reste le premier fournisseur du Brésil avec 348 millions de dollars d’engrais exportés en avril. La Russie conserve ainsi 28 % de part de marché, tandis que la Chine monte en puissance à la troisième position avec 117 millions de dollars. Le Canada, relégué à la quatrième place, voit ses expéditions tomber à 105 millions de dollars.
Un marché mondial dominé par cinq puissances
Au niveau mondial, le podium reste dominé par la Russie, avec 13 milliards de dollars d’exportations et plus de 22 % de part de marché. Elle est suivie de la Chine (8,5 milliards de dollars), du Canada (6,7 milliards) et de l’Union européenne (6,6 milliards), cette dernière étant toutefois importatrice nette, ses achats dépassant ses ventes de 300 millions de dollars.
Dans ce paysage mondialisé et concurrentiel, le Maroc tire son épingle du jeu grâce à l’OCP, son champion national. Fort de ses réserves considérables de phosphate, le Royaume s’impose comme un acteur incontournable, en particulier dans les marchés émergents où la demande d’intrants agricoles ne cesse de croître. La baisse des prix des matières premières a certes affecté légèrement la valeur globale des ventes, mais le volume et la diversification géographique des débouchés compensent cet effet.
Cap sur la souveraineté alimentaire mondiale
Au-delà des performances chiffrées, la montée en puissance du Maroc s’inscrit dans un contexte où les enjeux de sécurité alimentaire, de résilience agricole et de transition écologique deviennent centraux. Les engrais, pierre angulaire des systèmes agricoles intensifs, restent au cœur des politiques d’autonomie agricole, notamment en Amérique latine et en Afrique.
Pour le Maroc, le défi est désormais double : renforcer sa part de marché mondiale tout en accompagnant les pays partenaires dans des pratiques agricoles durables.
Le Maroc devance le Canada
En avril 2025, le Maroc est devenu le deuxième fournisseur d’engrais du Brésil, détrônant le Canada, pourtant longtemps solidement installé à cette place. Cette ascension s’est matérialisée par des exportations marocaines d’une valeur de 219 millions de dollars, en hausse de 130 % par rapport à la même période l’an dernier. Ce bond place le Maroc juste derrière la Russie, qui reste le premier fournisseur du Brésil avec 348 millions de dollars d’engrais exportés en avril. La Russie conserve ainsi 28 % de part de marché, tandis que la Chine monte en puissance à la troisième position avec 117 millions de dollars. Le Canada, relégué à la quatrième place, voit ses expéditions tomber à 105 millions de dollars.
Un marché mondial dominé par cinq puissances
Au niveau mondial, le podium reste dominé par la Russie, avec 13 milliards de dollars d’exportations et plus de 22 % de part de marché. Elle est suivie de la Chine (8,5 milliards de dollars), du Canada (6,7 milliards) et de l’Union européenne (6,6 milliards), cette dernière étant toutefois importatrice nette, ses achats dépassant ses ventes de 300 millions de dollars.
Dans ce paysage mondialisé et concurrentiel, le Maroc tire son épingle du jeu grâce à l’OCP, son champion national. Fort de ses réserves considérables de phosphate, le Royaume s’impose comme un acteur incontournable, en particulier dans les marchés émergents où la demande d’intrants agricoles ne cesse de croître. La baisse des prix des matières premières a certes affecté légèrement la valeur globale des ventes, mais le volume et la diversification géographique des débouchés compensent cet effet.
Cap sur la souveraineté alimentaire mondiale
Au-delà des performances chiffrées, la montée en puissance du Maroc s’inscrit dans un contexte où les enjeux de sécurité alimentaire, de résilience agricole et de transition écologique deviennent centraux. Les engrais, pierre angulaire des systèmes agricoles intensifs, restent au cœur des politiques d’autonomie agricole, notamment en Amérique latine et en Afrique.
Pour le Maroc, le défi est désormais double : renforcer sa part de marché mondiale tout en accompagnant les pays partenaires dans des pratiques agricoles durables.