Viandes rouges. Le plan de relance activé
Au premier semestre 2025, le Maroc a importé plus de 328.000 têtes de bétail pour stabiliser le marché des viandes rouges, en réponse à la baisse du cheptel et à la flambée des prix. Parallèlement, 58 projets d’élevage solidaire ont été lancés pour renforcer la production locale.
Mounia Kabiri Kettani
Le Maroc a importé environ 328.000 têtes de bétail au cours du premier semestre de 2025, réparties entre 90.000 bovins et 238.000 ovins.
Selon les dernières données communiquées par le ministre de l’Agriculture, Ahmed El Bouari, lors d’une séance parlementaire à la Chambre des Conseillers, le Royaume a importé au premier semestre 2025 quelque 328.000 têtes de bétail, dont 90.000 bovins et 238.000 ovins. À cela s’ajoutent plus de 1.900 tonnes de viandes et d’abats rouges. L’objectif est de contenir la tension sur les prix et à garantir la régularité de l’approvisionnement.
Une conjoncture tendue
Cette vague d’importations s’explique par une combinaison de facteurs défavorables. D’un côté, la baisse significative du cheptel national, affaibli par plusieurs campagnes de sécheresse. De l’autre, la flambée du coût des aliments pour bétail, qui a découragé nombre d’éleveurs et pesé sur leur capacité de renouvellement. Résultat : les prix des viandes rouges se sont maintenus à des niveaux élevés, menaçant le pouvoir d’achat des ménages.
Pour atténuer les effets de cette conjoncture difficile, le gouvernement a reconduit des mesures d’allégement fiscal, notamment la suspension des droits de douane et de la TVA sur les importations de bétail et de viande. Il a également réitéré l’interdiction d’abattre les femelles reproductrices, une décision stratégique pour préserver les capacités de reconstitution du cheptel national.
Relancer l’élevage local
Mais au-delà de la gestion d’urgence, l’exécutif semble vouloir inscrire son action dans une dynamique plus durable. En parallèle des importations, 58 projets d’agriculture solidaire axés sur l’élevage ont été déployés dans 39 provinces et 180 communes, pour un investissement global de près de 500 millions de dirhams.
Ces projets, qui bénéficient à plus de 25.000 petits éleveurs, prévoient notamment la distribution de 37.000 têtes d’ovins, de caprins, de bovins laitiers et de dromadaires, ainsi que l’appui à la production fourragère locale. Ils incluent également la fourniture d’aliments pour bétail, l’installation de 99 unités hydroponiques, et la mise en place de 124 points d’eau dans les zones à faible disponibilité hydrique.
Le dispositif intègre également une dimension productive, avec la création de neuf centres d’engraissement et de deux stations d’élevage spécialisées, sans oublier un effort accru en matière d’amélioration génétique. Dix groupements d’éleveurs ont été constitués pour accompagner cette montée en gamme du cheptel et renforcer la productivité des filières locales.
Souveraineté alimentaire et inclusion
Ce virage structurel s’inscrit dans les objectifs de la stratégie nationale Génération Green 2020-2030, qui ambitionne de replacer l’agriculture, et particulièrement l’élevage, au cœur des dynamiques de souveraineté alimentaire, de développement rural et d’inclusion sociale. À moyen terme, le gouvernement vise la mise en œuvre de 200 projets solidaires dédiés à l’élevage, capables de redessiner les contours d’un secteur plus résilient, mieux structuré et davantage intégré dans les chaînes de valeur agricoles.
Une conjoncture tendue
Cette vague d’importations s’explique par une combinaison de facteurs défavorables. D’un côté, la baisse significative du cheptel national, affaibli par plusieurs campagnes de sécheresse. De l’autre, la flambée du coût des aliments pour bétail, qui a découragé nombre d’éleveurs et pesé sur leur capacité de renouvellement. Résultat : les prix des viandes rouges se sont maintenus à des niveaux élevés, menaçant le pouvoir d’achat des ménages.
Pour atténuer les effets de cette conjoncture difficile, le gouvernement a reconduit des mesures d’allégement fiscal, notamment la suspension des droits de douane et de la TVA sur les importations de bétail et de viande. Il a également réitéré l’interdiction d’abattre les femelles reproductrices, une décision stratégique pour préserver les capacités de reconstitution du cheptel national.
Relancer l’élevage local
Mais au-delà de la gestion d’urgence, l’exécutif semble vouloir inscrire son action dans une dynamique plus durable. En parallèle des importations, 58 projets d’agriculture solidaire axés sur l’élevage ont été déployés dans 39 provinces et 180 communes, pour un investissement global de près de 500 millions de dirhams.
Ces projets, qui bénéficient à plus de 25.000 petits éleveurs, prévoient notamment la distribution de 37.000 têtes d’ovins, de caprins, de bovins laitiers et de dromadaires, ainsi que l’appui à la production fourragère locale. Ils incluent également la fourniture d’aliments pour bétail, l’installation de 99 unités hydroponiques, et la mise en place de 124 points d’eau dans les zones à faible disponibilité hydrique.
Le dispositif intègre également une dimension productive, avec la création de neuf centres d’engraissement et de deux stations d’élevage spécialisées, sans oublier un effort accru en matière d’amélioration génétique. Dix groupements d’éleveurs ont été constitués pour accompagner cette montée en gamme du cheptel et renforcer la productivité des filières locales.
Souveraineté alimentaire et inclusion
Ce virage structurel s’inscrit dans les objectifs de la stratégie nationale Génération Green 2020-2030, qui ambitionne de replacer l’agriculture, et particulièrement l’élevage, au cœur des dynamiques de souveraineté alimentaire, de développement rural et d’inclusion sociale. À moyen terme, le gouvernement vise la mise en œuvre de 200 projets solidaires dédiés à l’élevage, capables de redessiner les contours d’un secteur plus résilient, mieux structuré et davantage intégré dans les chaînes de valeur agricoles.