Société
KidsRights : Enfants en ligne, santé mentale en péril (Rapport)
Troubles psychiques, comportements compulsifs, tentatives de suicide… Le dernier rapport de KidsRights dresse un constat glaçant sur la santé mentale des jeunes. En ligne de mire : l’usage addictif et non régulé des réseaux sociaux.
Hayat Kamal Idrissi
Une addiction numérique qui affecte profondément la santé mentale des plus jeunes
C’est un rapport qui sonne comme un signal d’alarme mondial. Publié par la fondation KidsRights, en partenariat avec l’université Erasmus de Rotterdam, il révèle que plus de 14 % des adolescents âgés de 10 à 19 ans souffrent de troubles psychiques. Pire encore : le taux moyen de suicide chez les 15-19 ans atteint 6 pour 100.000 jeunes. Alarmant selon les auteurs du dit rapport.
Corrélation
« La crise de la santé mentale de nos enfants a atteint un point de bascule », déclare Marc Dullaert, président de KidsRights. Il pointe directement l’expansion incontrôlée des plateformes sociales, qui privilégient l’engagement à tout prix, au détriment de la sécurité des plus jeunes.
Dans son rapport annuel 2025, le KidsRights Index – qui évalue le respect des droits de l’enfant dans 194 pays – établit un lien clair entre santé mentale en déclin et usage problématique des réseaux sociaux. L’organisation évoque une utilisation compulsive et addictive, aux conséquences néfastes sur le quotidien des adolescents.
Selon le rapport de KidsRights, les chiffres seraient particulièrement inquiétants en Europe. À 13 ans, 13 % des adolescents présentent déjà une relation problématique aux réseaux sociaux. À 15 ans, près de 40 % sont en connexion permanente avec leurs amis via ces plateformes. Un niveau de dépendance sans précédent, selon le rapport.
Les enfants marocains aussi
Un mal mondial qui n’épargne pas les Enfants marocains. Selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental (Novembre 2024), 80% des enfants marocains passent le plus clair de leur temps sur internet et sur les réseaux sociaux. Une cyberaddiction qui les expose dangereusement à des contenus radicaux, violents, racistes ou encore pornographiques. Pris en otage par les réseaux sociaux, les « petits marocains » sont également sous leur emprise et n’arrivent pas à s’en soustraire. Les chiffres révélés par le CESE quantifient une cyberaddiction qui ne cesse de s’amplifier en entrainant dans son sillage des dangers de différentes natures.
Citant les résultats d’une récente enquête portant sur 1.293 enfants et jeunes marocains âgés de 8 à 28 ans, le CESE révèle que 80% d’entre eux utilisent régulièrement Internet et 70% fréquentent les réseaux sociaux. Parmi cette catégorie, 43% des sondés souffrent de troubles du sommeil, 35,6% rapportent des conflits avec la famille ou des amis, et 41,5% observent une baisse dans leurs performances scolaires. Plus inquiétant encore, un tiers de ces jeunes sont confrontés au cyber-harcèlement, 40% partagent des données personnelles avec des inconnus et 40% ne maîtrisent pas les paramètres de confidentialité de leurs profils en ligne, énumère le rapport.
Manque de visibilité
En 2023, les plateformes comme Facebook, WhatsApp et Instagram comptaient des milliards d’abonnés à travers le monde. Au Maroc, 23 millions de personnes (plus de 66% de la population) les utilisent, y compris les enfants de 5 à 18 ans. Une utilisation excessive et inappropriée du numérique et des réseaux sociaux qui constitue une menace sérieuse pour la santé mentale et physique des enfants, alerte le CESE dans son rapport.
Si ces chiffres donnent une idée sur l’ampleur de la problématique au niveau national, KidsRights déplore cependant le manque au niveau mondial de données précises sur la santé mentale des enfants. Une insuffisance qui empêche de cerner la véritable étendue du phénomène et retarde les politiques de prévention et de riposte. « Nous assistons à une crise numérique mondiale qui est en train de redéfinir l’enfance. Il est temps de mettre le bien-être des enfants avant les profits des géants du numérique», », conclut le rapport de KidsRights.
Corrélation
« La crise de la santé mentale de nos enfants a atteint un point de bascule », déclare Marc Dullaert, président de KidsRights. Il pointe directement l’expansion incontrôlée des plateformes sociales, qui privilégient l’engagement à tout prix, au détriment de la sécurité des plus jeunes.
Dans son rapport annuel 2025, le KidsRights Index – qui évalue le respect des droits de l’enfant dans 194 pays – établit un lien clair entre santé mentale en déclin et usage problématique des réseaux sociaux. L’organisation évoque une utilisation compulsive et addictive, aux conséquences néfastes sur le quotidien des adolescents.
Selon le rapport de KidsRights, les chiffres seraient particulièrement inquiétants en Europe. À 13 ans, 13 % des adolescents présentent déjà une relation problématique aux réseaux sociaux. À 15 ans, près de 40 % sont en connexion permanente avec leurs amis via ces plateformes. Un niveau de dépendance sans précédent, selon le rapport.
Les enfants marocains aussi
Un mal mondial qui n’épargne pas les Enfants marocains. Selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental (Novembre 2024), 80% des enfants marocains passent le plus clair de leur temps sur internet et sur les réseaux sociaux. Une cyberaddiction qui les expose dangereusement à des contenus radicaux, violents, racistes ou encore pornographiques. Pris en otage par les réseaux sociaux, les « petits marocains » sont également sous leur emprise et n’arrivent pas à s’en soustraire. Les chiffres révélés par le CESE quantifient une cyberaddiction qui ne cesse de s’amplifier en entrainant dans son sillage des dangers de différentes natures.
Citant les résultats d’une récente enquête portant sur 1.293 enfants et jeunes marocains âgés de 8 à 28 ans, le CESE révèle que 80% d’entre eux utilisent régulièrement Internet et 70% fréquentent les réseaux sociaux. Parmi cette catégorie, 43% des sondés souffrent de troubles du sommeil, 35,6% rapportent des conflits avec la famille ou des amis, et 41,5% observent une baisse dans leurs performances scolaires. Plus inquiétant encore, un tiers de ces jeunes sont confrontés au cyber-harcèlement, 40% partagent des données personnelles avec des inconnus et 40% ne maîtrisent pas les paramètres de confidentialité de leurs profils en ligne, énumère le rapport.
Manque de visibilité
En 2023, les plateformes comme Facebook, WhatsApp et Instagram comptaient des milliards d’abonnés à travers le monde. Au Maroc, 23 millions de personnes (plus de 66% de la population) les utilisent, y compris les enfants de 5 à 18 ans. Une utilisation excessive et inappropriée du numérique et des réseaux sociaux qui constitue une menace sérieuse pour la santé mentale et physique des enfants, alerte le CESE dans son rapport.
Si ces chiffres donnent une idée sur l’ampleur de la problématique au niveau national, KidsRights déplore cependant le manque au niveau mondial de données précises sur la santé mentale des enfants. Une insuffisance qui empêche de cerner la véritable étendue du phénomène et retarde les politiques de prévention et de riposte. « Nous assistons à une crise numérique mondiale qui est en train de redéfinir l’enfance. Il est temps de mettre le bien-être des enfants avant les profits des géants du numérique», », conclut le rapport de KidsRights.