À Zagora, l’État tente de contenir la soif des oasis
Sous pression face à l'urgence climatique, le ministère de l’agriculture active un plan d’action à Zagora, misant sur la modernisation de l’irrigation, la recharge des nappes phréatiques et un soutien direct aux agriculteurs pour préserver l’agriculture oasienne.
Mounia Kabiri Kettani
Le ministère de l’Agriculture met en œuvre un plan d’urgence à Zagora pour préserver l’agriculture oasienne.
Dans une région où chaque goutte d’eau devient une question de survie, le gouvernement dévoile sa riposte. Interpellé au Parlement, le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Ahmed El Bouari a détaillé dans une réponse écrite, un plan d’action articulé autour de plusieurs fronts pour atténuer les effets de la crise hydrique qui asphyxie la province de Zagora.
En première ligne, l’office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) de Ouarzazate pilote des chantiers d’ampleur. Doté d’un budget de 391 millions de dirhams pour 2023-2025, le programme vise à moderniser 66 km de canaux d’irrigation, à aménager 130 km de séguias et khettaras, et à sécuriser l’accès à l’eau par le forage et l’équipement de puits, dont une grande partie alimentée en énergie solaire.
La stratégie va au-delà de l’urgence technique. Elle cherche aussi à restaurer un fragile équilibre écologique dans des écosystèmes oasiens mis à rude épreuve. Dans l’oasis de Ternate, par exemple, 16 km de pistes sont en cours d’aménagement pour faciliter l’intervention en cas d’incendie, alors que des plants sont distribués et les palmeraies nettoyées.
Autre axe majeur : la recharge des nappes phréatiques. Un accord prévoit la construction de 50 seuils dans le bassin Drâa-M’hamid. À mi-parcours, le taux de réalisation atteint 52 %. Dans la foulée, 11 autres seuils, 7 barrages de dérivation et 18 km de canaux endommagés sont à réhabiliter. L’accès aux exploitations sera également renforcé via 16 km de pistes rurales.
L’effort se veut aussi social. Pour soulager les éleveurs, l’État a distribué 45.000 quintaux d’orge subventionnée en 2024, et prévoit autant pour 2025. En parallèle, les agriculteurs sont incités à adopter l’irrigation goutte-à-goutte. À ce jour, 23.332 hectares en sont équipés, touchant 4.719 agriculteurs, grâce à une enveloppe de 1,21 milliard de dirhams via le Fonds de Développement Agricole.
Le ministre El Bouari assure que ces actions se poursuivront et s’intensifieront. Reste à savoir si cette mobilisation suffira à enrayer la spirale de l’assèchement. Car dans la vallée du Drâa, la sécheresse n’est plus une anomalie climatique, mais une réalité structurelle. Et les agriculteurs de Zagora, eux, attendent des résultats concrets.
En première ligne, l’office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) de Ouarzazate pilote des chantiers d’ampleur. Doté d’un budget de 391 millions de dirhams pour 2023-2025, le programme vise à moderniser 66 km de canaux d’irrigation, à aménager 130 km de séguias et khettaras, et à sécuriser l’accès à l’eau par le forage et l’équipement de puits, dont une grande partie alimentée en énergie solaire.
La stratégie va au-delà de l’urgence technique. Elle cherche aussi à restaurer un fragile équilibre écologique dans des écosystèmes oasiens mis à rude épreuve. Dans l’oasis de Ternate, par exemple, 16 km de pistes sont en cours d’aménagement pour faciliter l’intervention en cas d’incendie, alors que des plants sont distribués et les palmeraies nettoyées.
Autre axe majeur : la recharge des nappes phréatiques. Un accord prévoit la construction de 50 seuils dans le bassin Drâa-M’hamid. À mi-parcours, le taux de réalisation atteint 52 %. Dans la foulée, 11 autres seuils, 7 barrages de dérivation et 18 km de canaux endommagés sont à réhabiliter. L’accès aux exploitations sera également renforcé via 16 km de pistes rurales.
L’effort se veut aussi social. Pour soulager les éleveurs, l’État a distribué 45.000 quintaux d’orge subventionnée en 2024, et prévoit autant pour 2025. En parallèle, les agriculteurs sont incités à adopter l’irrigation goutte-à-goutte. À ce jour, 23.332 hectares en sont équipés, touchant 4.719 agriculteurs, grâce à une enveloppe de 1,21 milliard de dirhams via le Fonds de Développement Agricole.
Le ministre El Bouari assure que ces actions se poursuivront et s’intensifieront. Reste à savoir si cette mobilisation suffira à enrayer la spirale de l’assèchement. Car dans la vallée du Drâa, la sécheresse n’est plus une anomalie climatique, mais une réalité structurelle. Et les agriculteurs de Zagora, eux, attendent des résultats concrets.