Ghana. Mahama inaugure la Task Force du Gold Board
Le président ghanéen John Dramani Mahama a inauguré une task force du Gold Board pour renforcer la souveraineté et la transparence dans le secteur aurifère, tout en durcissant la lutte contre la contrebande et les abus.
Lilia Habboul
Le président ghanéen John Dramani Mahama a procédé à l’inauguration officielle d’une task force du Gold Board, une entité stratégique chargée de mettre en œuvre le mandat du Ghana Gold Board (Goldbod) récemment créé, dans le but de promouvoir la souveraineté nationale et la valorisation locale dans le secteur aurifère du pays.
S’exprimant lors de la cérémonie, le président Mahama a précisé qu’en vertu de la loi 1140, le Goldbod détient désormais le droit exclusif d’achat et d’exportation de tout l’or produit au Ghana, à l’exception de celui extrait par les sociétés minières industrielles à grande échelle.
« À travers le Goldbod, nous réaffirmons notre souveraineté sur les ressources minières nationales et engageons un changement de paradigme : passer de l’extraction brute à la création de valeur ajoutée », a-t-il déclaré.
Le chef de l’État a souligné que cette task force ne se limite pas à une mission sécuritaire : « Il s’agit d’un instrument stratégique de transformation économique nationale, conçu pour restaurer l’intégrité, la transparence et la valeur du secteur aurifère ghanéen. »
S’adressant aux opérateurs illégaux, le président a lancé un avertissement ferme : « ceci est un message clair à tous ceux impliqués dans la contrebande d’or et le commerce illégal : la loi sera appliquée sans peur ni faveur. »
Pour inciter le public à signaler les activités illégales, un système de récompense a été annoncé : toute personne dont les informations mènent à des arrestations ou à la saisie d’or ou d’argent liquide recevra 10 % de la valeur récupérée.
Le président Mahama a également mis en garde les membres de la task force contre tout abus de pouvoir : « Toute personne qui transgressera son mandat s’exposera à des sanctions sévères, notamment la révocation, des poursuites judiciaires et la perte de ses droits. »
Il a par ailleurs rappelé les sanctions prévues par la loi Goldbod de 2025, notamment des amendes pouvant aller jusqu’à 2,4 millions de cédis ghanéens, des peines d’emprisonnement de 5 à 10 ans, ou les deux.