Le remdesivir interdit d’exportation

Le vaste pays connaît une flambée de contaminations ces dernières semaines. 152.000 nouveaux cas ont été recensés dimanche, portant le total à au moins 13,3 millions de personnes contaminées.
Le ministère de la Santé a indiqué que la hausse des infections a entraîné un "bond soudain de la demande" de remdesivir. "Il y a un potentiel de nouvelle hausse de la demande dans les jours à venir", et les exportations seront donc interdites "jusqu'à ce que la situation s'améliore", selon un communiqué du ministère.
#Unite2FightCorona
— Ministry of Health (@MoHFW_INDIA) April 11, 2021
Centre prohibits exports of Injection #Remdesivir and Remdesivir API till #COVID19 situation in the country improves; takes various steps to ensure easy access of Remdesivir to patients and hospitals.https://t.co/PsI3rvXTjIpic.twitter.com/UEkzeKiZuc
Le remdesivir, fabriqué par le géant pharmaceutique américain Gilead, était un des premiers médicaments à montrer quelque effet pour écourter la période de rétablissement pour certains malades du Covid-19.
Mais une étude soutenue par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a établi qu'il n'avait que "peu ou pas d'effet" sur la mortalité des patients.
Gilead a signé l'an dernier des accords d'octroi de licences avec des fabricants de médicaments génériques établis en Inde, au Pakistan et en Egypte qui les autorisent à fabriquer le remdesivir afin de les distribuer dans 127 pays, la plupart à faible revenu.
Sept sociétés en Inde - le plus grand producteur mondial de médicaments génériques - sont autorisées à fabriquer le remdesivir. Elles peuvent produire mensuellement jusqu'à 3,88 millions de doses injectables, selon le ministère.
L'Etat le plus riche d'Inde, le Maharashtra, le plus touché par la flambée épidémique actuelle, envisage un confinement total, et ce potentiellement dès lundi.
Frequently Asked Questions concerning orders issued by the State Government for imposing of restrictions to prevent the transmission of COVID-19 pic.twitter.com/t6c1TxYqPd
— CMO Maharashtra (@CMOMaharashtra) April 9, 2021
Depuis un confinement de plusieurs mois l'an dernier - l'un des plus stricts au monde -, l'Inde a évité de nouvelles restrictions trop contraignantes, craignant de plomber encore plus une économie déjà sinistrée.
Mais les autorités locales ont imposé de nouvelles restrictions, jusqu'à un couvre-feu nocturne et un confinement le week-end dans le Maharashtra.
Le ministre en chef de New Delhi, la capitale indienne, a déclaré samedi que son gouvernement n'était pas favorable à un confinement, mais envisagerait cette mesure si les lits d'hôpitaux venaient à manquer. Selon lui, 65% des nouveaux malades sont âgés de moins de 45 ans.
L'Inde a également ralenti ses exportations de vaccins, plusieurs Etats ayant prévenu ces derniers jours que leurs stocks arrivaient à épuisement.