Hakim Arif
Said Amzazi le ministre de l’Education doit être le ministre le plus mal à l’aise aujourd’hui. Les candidats du BAC ont passé l’examen dans des conditions terribles. D’abord ils ont étudié à distance et beaucoup ont eu des difficultés pour se connecter à internet par manque de moyens, ensuite, ils ont étouffé à cause de la chaleur dans des classes sans clim et sans aération. Et tout ça avec en plus un masque et une visière qui les gênent et amplifient l’effet de la chaleur. Et pour couronner le tout, les épreuves étaient très difficiles et sans rapport avec ce qu’ils ont pu étudier dans les conditions qu’on sait.
Certains d’entre eux se sont insurgés contre cette situation où, disent-ils, les images passées à la télé ne représentent pas la réalité. En tout cas pas pour tout le monde.
Mais bien sûr pour quelqu’un qui a évité à ses enfants pareilles mésaventures en les inscrivant dans les écoles espagnoles ou françaises, c’est difficile à comprendre.
Le BAC de cette année laissera certainement des traces dans le parcours de toute une génération.
Les étudiants ont le sentiment d’avoir été trahis par le ministre qui leur avait promis de tenir compte de la situation difficile liée à la pandémie. Si Amzazi pense un jour se présenter aux élections locales, il ferait mieux de choisir un douar perdu où aucun électeur n’a passé le BAC 2020. Il aurait peut-être une chance.