En dépit de l’intérêt progressif affiché par les investisseurs africains envers leur continent, les résultats demeurent encore timides et le potentiel d’investissements intra-africains reste sous exploité. Les IDE intra-africains sont principalement pilotés par l’Afrique du Sud, le Maroc, le Nigéria et le Kenya. au Maroc, depuis de longues années, la stratégie de promotion de la destination a essentiellement favorisé les investissements européens, asiatiques et nord-américains. Résultats : le Maroc a pu se positionner parmi les principaux investisseurs africains au sein du continent. En chiffres, les investissements directs marocains dans le continent, on atteint une valeur cumulée de 37 milliards de dirhams entre 2003 et 2017, soit l’essentiel des IDE sortants du Maroc, avec une part moyenne de 60% des flux sortants totaux. Ces flux sont adressés principalement aux pays d’Afrique de l’Ouest (avec une part moyenne de 55%), suivis de l’Afrique du Nord, de l’Afrique Centrale (25% et 15% respectivement) et de l’Afrique Australe (5%). Aujourd’hui, la volonté est promouvoir la destination Maroc à l’égard des investisseurs africains. D’où l’intérêt de réunir des institutionnels, des opérateurs économiques et des experts autour de la même table pour décortiquer le potentiel d’investissement africain au Maroc. Une table ronde est prévue dans ce sens le 19 mai prochain à Fès. Elle sera organisée par l’université euro-méditerranéenne de Fès et regroupera des intervenants de taille en provenance de divers pays tels que le Maroc, le Togo, le Mali, le Sénégal...