Sahara. Le Polisario n'est pas le seul représentant des Sahraouis
Sahara à l'ONU. Fin d'un mythe

Le Polisario et l’Algérie ont pu faire passer l’idée que ce mouvement est le seul représentant du peuple sahraoui. Une qualité qu’on savait usurpée puisqu’elle ne tient aucun compte des Sahraouis qui vivent chez eux au Sahara Marocain. Il y a du nouveau. Et ça faire gratter à l’Est.

Désormais, il n’y a plus que le Polisario à représenter ce qu’il appelle « le peuple sahraoui ». Il y a un autre mouvement dissident qui ne veut plus être soumis au diktat de la direction du Polisario et de l’Algérie. Le Mouvement Sahraouis pour la Paix a adressé une lettre ( dans les six langues officielles de l’ONU) au Secrétaire général de l’Organisation des nations unies au sujet des violations du cessez-le-feu de manière unilatérale par le Polisario et du danger que cela représente pour la région. C’était le 19 avril 2021.

Aujourd’hui, le Secrétaire général a distribué cette lettre aux 193 Etats membres de l’ONU. Il s’agit donc d’un document officiel du Conseil de sécurité. Un pièce majeure sur laquelle personne ne pourra faire l’impasse.

La lettre présentée par le Premier secrétaire du MSP, Hach Ahmed exprime « notre préoccupation quant aux risques qui se profilent dans la région du fait de la rupture unilatérale par le front Polisario du cessez-le-feu qui était en vigueur depuis 1991 ».

Le Mouvement craint « que cette tournure des événements, tout comme l’entêtement du front Polisario à ne faire aucun cas du cessez-le-feu, ne mènent une fois de plus notre région au bord du précipice ». Le MSP explique cette fuite en avant du Polisario par « l’absence d’une solution politique durable qui mettrait fin aux souffrances de la population sahraouie dans les camps de Tindouf et permettrait la réconciliation tant souhaitée des Sahraouis ».

Cette lettre est un tournant dans l’histoire du conflit régional autour du Sahara. En détruisant le mythe du Polisario représentant unique du peuple sahraoui, elle fait voler en éclats la main mise de l’Algérie sur le dossier.